Les premiers éléments sur le crash de l’avion d’Air Algérie au Mali en juillet dernier indiquent que le système d’anti-givre de l’appareil n’était pas activité, provoquant son décrochage
C’est ce jeudi 2 avril 2015 que le Bureau d’enquêtes et d’analyses a publié les premiers éléments sur le crash de l’avion d’Air Algérie au Mali en juillet dernier. Il relève que le système d’anti-givre de l’appareil n’était pas activé, ce qui a provoqué son décrochage.
Selon le Bureau d’enquêtes et analyses (BEA) qui a publié sur son site de premiers éléments d’enquête, l’avion, un McDonnel Douglas 83, a, sans événement significatif, atteint son altitude de croisière de 9500 mètres. Sauf qu’environ deux minutes plus tard, la valeur du paramètre principal de conduite des moteurs est devenue erronée sur le moteur droit puis, plus tard sur ( environ 55 secondes), le moteur gauche. Et le BEA d’indiquer que « ceci est vraisemblablement le résultat du givrage des capteurs de pression situés sur le cône de nez des moteurs ».
« Si le système de protection contre le givrage des moteurs est activé, ces capteurs de pression sont réchauffés par de l’air chaud (…). L’analyse des données disponibles indique que l’équipage n’a vraisemblablement pas activé ces systèmes au cours de la montée et de la croisière. (…) Ces données erronées transmises par les capteurs ont limité la poussée délivrée par les moteurs, ralentissant l’avion jusqu’à provoquer son décrochage. (…) Les paramètres enregistrés indiquent qu’il n’y a pas eu de manœuvre de récupération du décrochage réalisée par l’équipage », relèvent les enquêteurs.
Pour rappel, le vol AH5017 d’Air Algérie reliait Ouagadougou à Alger et s’était écrasé dans le nord du Mali moins d’une heure après son décollage. C’était le 24 juillet 2014 et 118 personnes perdait la vie dont 54 Français.