La famille d’Amedy Coulibaly souhaitait que le tueur de Montrouge soit enterré dans son pays d’origine, le Mali. Mais le Mali a refusé d’enterrer un terroriste. Pour le moment, le corps du jeune reste toujours sans cimetière pour l’accueillir.
Où sera située la dernière demeure d’Amedy Coulibaly ? La famille de l’auteur du meurtre de la policière municipale à Montrouge et preneur d’otages au supermarché cacher souhaitait qu’il soit enterré dans son pays d’origine, le Mali. Mais le Mali a annoncé, ce jeudi 22 janvier 2015 au matin, qu’il refusait d’enterrer un terroriste sur son sol, anéantissant les espoirs de la famille. Pour le moment, le jeune reste toujours sans cimetière pour l’accueillir.
A la mairie de Grigny, on affirme qu’aucune demande d’inhumation n’a été déposée par les Coulibaly, selon le quotidien Libération. Même son de cloche dans la commune voisine de Viry-Châtillon. Pour le moment, le corps du jeune homme se trouve toujours à l’institut médico-légal de Paris. Pourtant, aucune de ces communes, où il a vécu, ou abritant sa famille, ne devrait refuser, car en cas de décès, la loi française stipule que les proches du défunt doivent demander l’autorisation d’inhumation au maire de la commune du cimetière choisi.
La question de l’inhumation des frères Kouachi, auteurs de l’attentat contre le journal satirique français Charlie Hebdo, s’était aussi posée. Chérif Kouachi, l’un des deux auteurs de la tuerie contre Charlie Hebdo, a finalement été inhumé samedi soir à Gennevilliers, la commune des Hauts-de-Seine où il résidait. La tombe est « anonyme », conformément aux souhaits du maire qui craignait qu’elle devienne un « lieu de pèlerinage ». « L’inhumation a eu lieu à 23h45, dans l’intimité. Sa femme n’a pas souhaité assister aux obsèques. Il n’y avait personne », selon l’AFP. Le maire de la ville, Patrice Leclerc (PCF), affirme n’avoir « pas eu le choix. Comme tous les maires, je préférerais éviter d’enterrer un terroriste dans ma commune, mais j’applique la loi qui précise qu’un défunt peut être enterré dans la commune où il vivait, dans celle où il est mort, ou là où est situé le caveau familial ».
Le maire de Gennevilliers a en revanche refusé l’inhumation dans sa commune de Saïd Kouachi, l’aîné des deux frères, qui « était résident de Reims et n’a aucune raison d’être enterré ici ».