Le Conseil constitutionnel sénégalais a publié, le 20 février 2024, une liste actualisée des candidats à l’élection présidentielle. Cette liste est quasi identique à celle publiée en janvier, confirmant la validation des candidatures de 19 candidats. Cette décision met un terme aux velléités de certains acteurs politiques qui souhaitaient un réexamen du processus préélectoral.
Le feuilleton de la présidentielle sénégalaise continue. Après le report du scrutin initialement prévu le 25 février, le Conseil constitutionnel s’est opposé à la volonté du Président Macky Sall de reporter l’élection présidentielle le 15 décembre prochain. Après avoir annulé la décision de report du scrutin, le Conseil a exigé l’organisation de l’élection « dans les meilleurs délais ».
Reprise du processus de validation des candidatures ?
Le Président Sall s’est dit prêt à respecter la décision du Conseil et à organiser «sans tarder» les consultations nécessaires. Cependant, la nouvelle date du scrutin n’a pas encore été annoncée. Deux camps s’affrontent sur cette question : ceux qui prônent l’organisation de l’élection avant le 2 avril, date de l’expiration du mandat du Président Sall, et ceux qui exigent un report après cette date.
Un autre point d’achoppement est la question de la reprise à zéro du processus de validation des candidatures. Le Conseil constitutionnel devra se prononcer sur cette question dans les prochains jours. En attendant, la tension monte au Sénégal. Les Sénégalais attendent avec impatience la nouvelle date de l’élection présidentielle et espèrent que le processus se déroulera dans un climat apaisé.
Rose Wardini retire sa candidature
Le prochain round de la bataille politique se jouera sur la date de l’élection présidentielle. La décision du Conseil constitutionnel sera déterminante pour la suite du processus électoral. Pour l’heure, une des deux candidates à la Présidentielle s’est retirée. Il s’agit de Rose Wardini, indisposée par sa double nationalité franco-sénégalaise.
Notons que dans le pays, les manifestations se multiplient pour exiger l’organisation, dans les plus brefs délais, de cette Présidentielle. Certains candidats battent campagne, non sans encombres. C’est le cas de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, dont les militants ont essuyé, hier mardi, des tirs de grenades lacrymogènes. Les autorités ayant décrété l’interdiction de mener une campagne électorale.