C’est un communiqué de la présidence de la République congolaise qui a ouvert, depuis le 18 mai 2015, une phase importante de la vie politique du Congo. La réflexion sur l’adaptation de la Constitution du pays n’est pas nouvelle, elle a même donné lieu à la création de plusieurs associations qui militent pour des modifications significatives. La phase de concertation qui vient de s’ouvrir s’annonce d’autant plus importante.
De nombreux observateurs ont salué la démarche engagée par le président de la République congolaise, Denis Sassou N’Guesso, qui consulte, depuis le mercredi 20 mai 2015, non seulement « les partis politiques », mais aussi « les acteurs des organisations de la société civile, les responsables des confessions religieuses, les dirigeants de certaines institutions constitutionnelles et de nombreuses personnalités », « sur la vie de la Nation et de l’État ».
Une démarche ouverte qui ne peut que satisfaire un rassemblement associatif comme le M2NR, dont le porte-parole, Léon Juste Ibombo, était présent, le 23 mai, sur le plateau de l’émission d’Adile Farquane « ça fait débat », sur Telesud (coproduite avec AFRIK.COM).
Parmi les idées avancées par ce groupement d’associations de la société civile congolaise, celle d’une évolution de la structure politique de l’Etat congolais, qui pourrait évoluer d’un régime présidentiel à l’américaine à une forme « semi-présidentielle », à la française, dans laquelle un Premier ministre, nommé par le Chef de l’Etat, mais responsable devant l’Assemblée nationale, serait Chef du gouvernement, ainsi que Léon Juste Ibombo l’expliquait dans l’émission « Vie associative » de Gildrine Ngatani Kouvoua, diffusée sur une chaîne congolaise.
La démarche engagée depuis le plus haut niveau de l’Etat permet surtout de dépasser le débat conjoncturel sur le nombre de mandats présidentiels, source de polémiques stériles et d’affrontements irrationnels.
Dans un pays comme le Congo, lourdement meurtri par les conflits internes, il y a moins de deux décennies, la première nécessité est en effet de préserver la paix civile et la confiance de chaque citoyen dans les institutions de la République.
D’où l’importance d’un dialogue ouvert et sans a priori, grâce auquel des propositions innovantes et consensuelles peuvent émerger. Propositions qui seraient alors de nature à rassembler la nation congolaise autour de ses intérêts fondamentaux : la paix, la sécurité, le développement des infrastructures du pays et la croissance économique qu’elles permettent, pour assurer une vie meilleure à tous, en répondant aux besoins croissants d’une population de plus en plus nombreuse. Le débat est ouvert !