Suite à ses manifestations violemment réprimées par les forces de sécurité la semaine dernière, le collectif « Sauvons le Togo » a présenté, au cours d’une conférence de presse ce mardi 26 juin à Lomé, son agenda pour faire entendre ses revendications. Le collectif s’est également exprimé quant à ce qu’il considère être des « dérives répressives » qui ont eu lieu du 12 au 21 juin.
(De notre correspondant)
Ce mardi, le collectif « Sauvons le Togo » a mis un accent particulier sur les répressions des 12, 13 et 14 juin à Lomé et à l’intérieur du pays qui ont fait plus de 119 blessés dont 52 cas graves, 78 interpellations dont 54 personnes déférées à la prison civil de Lomé, des saisies de biens et de nombreux dégâts matériels. Mais les conséquences les plus funestes de ces répressions sont la mort d’une femme de 38 ans, mère de deux enfants qui a accidentellement trouvé la mort à Lomé et celle d’un retraité, décédé des suites des coups de pieds dans le ventre et la poitrine que les forces de sécurité lui ont assénés au cours de la répression à Sokode, une ville au centre du Togo.
Le collectif n’a pas manqué de présenter ses condoléances aux familles endeuillées, sa compassion aux blessés et personnes enfermées à la prison civile de Lomé suite à ces manifestations. Le collectif a, par la même, demandé leur libération immédiate.
Cela fait dix jours que les manifestations ont cessé à Lomé, mais jusqu’à présent aucune démarche n’a été entreprise entre le Gouvernement et le collectif pour retourner à la table des négociations.
Agbeyomé Kodjo, l’un des responsable du collectif avait exprimé la disponibilité du collectif pour discuter il y a quelques jours, ce que Me Zeus Ajavon à réaffirmer plus tard sur une radio internationale.
Le Gouvernement, de son coté, dit aussi qu’il est disposé à dialoguer. Dans les deux camps, on se renvoie la balle et selon le Collectif, le Gouvernement ne prend pas en compte leurs revendications et ce refus obstiné de voir la réalité en face, légitime leurs actions et les rend plus déterminé à porter plus haut leurs revendications tout en demeurant fermes dans leur lutte pour l’avènement d’un Togo démocratique.
Le collectif a annoncé vouloir reprendre les manifestations en commençant par un grand meeting d’explication le 1er juillet à Lomé et les 06, 07 et 08 juillet dans les différentes préfectures du Togo. Si le Gouvernement venait à rester sur ses positions, le Collectif envisage de poursuivre ses manifestations par des marches suivies de sit-in du 10 au 14 juillet à Lomé et à l’intérieur du Togo.
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