Conviés à signer un code de bonne conduite en direction de la Présidentielle, une partie de l’opposition a critiqué la procédure. En marge du cadre de concertation initié par la CENI, en RDC, des opposants ont fustigé le processus électoral.
Les candidats à la Présidentielle rd-congolaise étaient invités à signer un code de bonne conduite, ce lundi 13 novembre. Ce, en marge du cadre de concertation initié par la CENI (Commission électorale nationale indépendante). L’Objectif étant de promouvoir un climat de confiance. En plus de lutter contre les « dénonciations calomnieuses et non fondées ».
« Lutter contre toutes formes de violences »
« Ce document adopté stipule, entre autres, que les acteurs politiques et leurs formations sont tenus : à la tolérance, à l’honneur et à la courtoisie dans leurs propos lors des débats, au respect mutuel de la dignité, de la vie privée, des effigies, drapeaux et de l’intégrité physique de leurs adversaires », détaille le code soumis aux acteurs politiques, regroupements politiques et candidats indépendants.
« Les candidats doivent se déterminer à lutter contre toutes formes de violences en périodes pré-électorale, électorale et post-électorale, et à combattre les anti-valeurs telles que la mauvaise foi, la corruption, les dénonciations calomnieuses et non fondées », poursuit le document qui engage les parties prenantes à promouvoir un esprit républicain en instaurant un climat de confiance entre les acteurs et la CENI.
Processus électoral chaotique
Seulement, hier, Delly Sesanga et Martin Fayulu ont accusé Denis Kadima de fomenter un processus électoral chaotique. Ces deux candidats de l’opposition ont eu un échange houleux avec le président de la CENI. « Nous ne signerons pas ce code de bonne conduite », a indiqué Delly Sesanga. « Il ne faut pas qu’on abuse de notre conscience trop longtemps à considérer que, ceux qui ont pris part à ce processus sont venus comme des brebis pour aller se faire immoler », a ajouté l’opposant.
Une position qui rappelle celle déjà adoptée par Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege, Marie-Josée Ifoku et Seth Kikuni. En compagnie de Franck Diongo, ils avaient publié, en octobre, une déclaration conjointe. Celle-ci dénonçait le « manque de transparence dans la conduite des opérations électorales ». Ces candidats exigeaient de la CENI la publication des listes électorales dans chaque bureau de vote, conformément à la loi électorale.
Établir un consensus essentiel à des élections apaisées
L’opposition avait par ailleurs exigé la convocation d’une réunion urgente pour établir un consensus essentiel à des élections apaisées. La signature du code de bonne conduite a toujours été des moments de divergence en RDC. En 2016, l’UDPS d’Étienne Tshisekedi avait décliné l’invitation à signer le document proposé par la Commission nationale électorale indépendante.
La même initiative avait été prise en direction de la Présidentielle et des Législatives du 28 novembre 2011. La plupart des partis politiques congolais participant à ces joutes avaient accepté de signer le code de bonne conduite. L’UDPS d’Étienne Tshisekedi avait toutefois refusé de parapher le document. A l’époque, le MLC (Mouvement de libération du Congo) ou encore l’UNC (Union pour la nation congolaise) de Vital Kamerhe avaient signé le code de bonne conduite.