Lors des 4èmes rencontres du cinéma africain de Niamey (RECAN), cinéastes, diffuseurs et producteurs se sont retrouvés pour un colloque autour du thème « le film africain, sa diffusion et son exploitation ».
La ville de Niamey (Niger), a reçu du 6 au 12 octobre les rencontres du cinéma africain. Elles ont abrité un colloque qui a réuni diffuseurs et producteurs autour du problème de la diffusion et de l’exploitation.
Baba Hama, le délégué général du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), était présent lors de cette rencontre et nous en donne son sentiment. Selon lui, « toute réunion de ce type est une opportunité permettant de discuter des problèmes que connaît le cinéma africain ».
La distribution est l’un d’entre eux. M.Hama rapporte les cas fréquents de petites salles rachetées à bas prix par des privés qui revendent les murs pour créer d’autres commerces. Ces pratiques entraînent petit à petit la mort du cinéma national. Pour sauver ce bien culturel, Baba préconise une plus grande intervention des Etats.
Cinéma numérique en Afrique
Quant à la distribution par satellite, Baba Hama estime « que cette évolution est en marche et que le cinéma africain doit s’adapter à ces nouvelles technologies ». Le Ghana et le Nigeria sont déjà largement équipés en vidéos numériques, cette nouvelle diffusion permet parallèlement une production plus légère et donc moins coûteuse.
Le délégué du FESPACO insiste sur ce point, pour lui il est indispensable de « penser à la diffusion dès la production ». Il souligne, de surcroît l’importance d’un développement du parc cinématographique régional qui est presque inexistant en Afrique.
Le FESPACO participe indirectement à l’évolution du marché du cinéma africain. Il souhaite notamment faire entrer le Marché international du cinéma et de la télévision africaine (MICA) dans des marchés francophones ou internationaux plus importants.