Depuis le mois de février dernier, l’épidémie de choléra est entrain de sévir en Guinée avec son cortège de morts. Selon une source sanitaire, 767 personnes sont atteintes de cette maladie, dont 43 décès.
(De notre correspondant)
La capitale Conakry n’est pas épargnée de l’épidémie de choléra qui s’est déclarée au grand jour en février dernier dans une sous-préfecture, située à la frontière avec la Sierra-Léone.
A en croire un document de la Division Prévention et Lutte contre la Maladie (DPLM) du ministère de la Santé et de l’Hygiène, dont nous détenons une copie, depuis quelques semaines, environ 152 nouveaux cas ont été détectés dans sept préfectures : Forécariah, Dubréka, Boffa, Boké, Coyah et Mamou, y compris la ville de Conakry. D’autres cas sont signalés dans la préfecture de Beyla, située en Guinée Forestière, à plus de mille kilomètres de la capitale.
L’insalubrité à Conakry
En cette période de grande pluie, les autorités guinéennes peinent à débarrasser la capitale des montagnes d’ordures, qui prennent formes dans les rues, les lieux publics tels que les marchés. Une situation qui inquiète les agents de santé qui craignent une propagation de la maladie dans les prochains jours.
Le choléra
C’est une toxi-infection entérique épidémique contagieuse due à la bactérie vibrion cholérique, ou bacille virgule, découverte par Pacini en 1854 et redécouverte par Koch en 1883. Strictement limitée à l’espèce humaine, elle est caractérisée par des diarrhées brutales et très abondantes (gastro-entérite) menant à une sévère déshydratation. La forme majeure classique peut causer la mort dans plus de la moitié des cas, en l’absence de traitement (de quelques heures à trois jours). La contamination est orale, d’origine fécale, par l’eau de boisson ou des aliments souillés. Le choléra a été la première maladie pestilentielle à faire l’objet, dès le XIXe siècle, d’une surveillance internationale. |
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