Youssef Fofana, autoproclamé « chef des barbares », et chef de la bande des ravisseurs et tortionnaires du jeune Ilan Halimi en France, a été arrêté dans la nuit du 22 au 23 février 2006 à Abobo, dans la banlieue d’Abidjan.
C’est dans la nuit du 22 au 23 février 2006 qu’un banal barrage de police installé à Abobo, dans la banlieue d’Abidjan, a permis l’arrestation de Youssef Fofana, désigné par ses complices comme le chef de la bande de ravisseurs qui ont enlevé, torturé et maltraité jusqu’à la mort le jeune Ilan Halimi, en banlieue parisienne.
France Info rapporte le récit d’un policier ayant participé à l’opération : « Il se trouvait à bord d’une voiture avec quatre autres personnes. A travers sa physionomie, on s’est demandé un peu « est-ce-que ce n’est pas l’homme qui est recherché? » Pour vérification d’identité, on l’a emmené à la base et finalement après constatation, il s’est avéré que c’était lui. On ne l’a jamais brutalisé, il n’y a pas eu de violence, il ne nous a pas agressés ».
Obtenir l’extradition
La police judiciaire ivoirienne a immédiatement entrepris l’interrogatoire approfondi de Youssef Fofana, et de tous les autres occupants de la voiture dans laquelle il circulait. Les juges d’instruction français qui sont co-saisis de cette affaire, dont le retentissement est profond en France, Corinne Goetzmann et Baudoin Thouvenot, se préoccupent actuellement d’approfondir le statut de Youssef Fofana, afin d’en obtenir l’extradition en France et de le juger avec l’ensemble des prévenus.
Antisémite, au moins partiellement, le crime à petit feu dont a été victime Ilan Halimi soulève, à juste titre, l’indignation de l’opinion publique et les détails de son martyre, qui sont peu à peu révélés, suscitent l’horreur. Il est particulièrement heureux, pour l’image de la Côte d’Ivoire, que les recherches aient pu être aussi rapides et que l’arrestation de Youssef Fofana n’ait pas traîné : ainsi Abidjan n’apparaîtra pas comme une terre d’asile pour les criminels de tout poil…
