“Le Cameroun doit transformer ses sites naturels en produits touristiques”


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Ces propos sont de Madame Angeline Florence Ngomo, Secrétaire générale au ministère du tourisme et des loisirs camrounais. Elle répondait ainsi aux questions de Didier Bougha, un présentateur très connu dans le milieu économique camerounais.

A l’heure où les experts et les acteurs accordent de plus en plus de crédit et observent la croissance au secteur touristique camerounais, certaines voix s’élèvent pour décrier le statu quo qu’on observe depuis quelques temps déjà. C’est le cas de la deuxième personnalité du tourisme camerounais, Angeline Florence Ngomo qui lors d’une sortie devant la chaîne de télévision Canal 2 international, a affirmé que le pays des Lions Indomptables était surtout reconnu à travers le monde pour ses énormes potentialités touristiques et non pour sa capacité à produire beaucoup de chiffres. Elle évoquait alors plusieurs éléments dans son discours notamment le fait que le Cameroun ne dispose pas d’hôtels de très haut standing pouvant aider à accueillir certains évènement de classe internationale. Madame Ngomo cite plusieurs obstacles au décollage effectif de l’ensemble du secteur touristique.

Mais au-delà de ces problèmes criants soulevés par l’une des voix les plus autorisées en matière du tourisme camerounais, on peut également relever l’éternel problème des infrastructures qui bloquent non seulement l’accès aux différents sites disponibles mais empêchent également le développement des activités touristiques dans certaines zones reculées où ces sites sont pour la plupart situés.

Où en est l’Office National du Tourisme (ONT)?

C’est l’une des questions adressées à madame Ngomo lors de cette interview du 30 octobre à l’émission « Stratégie », un programme diffusé sur les antennes de la télévision Canal 2 international. La création de ce bras séculier de l’Etat en matière de promotion du tourisme, avait été annoncée il y a plusieurs années déjà et sa mise en place tarde toujours. Pourtant la présence de cet organisme peut tout changer.

L’office de tourisme est un centre d’information dont la mission est « l’accueil, l’information et la promotion du tourisme » sur le territoire concerné à destination du public ou des visiteurs, allant des simples habitants locaux, aux excursionnistes, en passant par les touristes eux mêmes. L’objectif de la structure est de faciliter le séjour touristique des visiteurs. Cette structure publique dans la plupart des pays est généralement située dans un ou plusieurs points stratégiques du territoire, notamment ceux où le flux de personnes est important tel qu’une gare, un port, un aéroport.

S’il est vrai que le Cameroun n’est pas encore comparable aux pays comme le Kenya, le Maroc ou encore la Tanzanie, qui ont réussi à se transformer en de véritables destinations de voyage, il est aussi vrai qu’il y a des avancées significatives. Dans les derniers rapports publiés par les organismes internationaux comme l’OMT, le FMI et la Banque Mondiale, le pays de Paul Biya affiche de bons résultats. On parle par exemple dans l’hospitality report de Jumia Travel, de 560 milliards de recettes réalisées en 2016 dans ce secteur; on parle également de 3.1% de contribution au PIB du pays et 2.7% de l’emploi national. Ces résultats peuvent démontrer à suffisance que le pays sur la bonne voie et que cette évolution naturelle serait accélérée par l’arrivée non seulement d’un Office national du tourisme, mais d’autres acteurs locaux qui contribueraient à structurer cette filière d’avenir !

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