Le ministère burundais des Relations extérieures et de la Coopération au développement se dit satisfait de l’avancement du processus de normalisation des relations avec son voisin, le Rwanda. Cette annonce a été faite, mardi 3 mai, par Albert Shingiro, lors de la présentation des réalisations trimestrielles.
Gitega n’a pas caché son sentiment de satisfaction à la suite de l’évolution du processus de normalisation des relations avec Kigali. La réaction des autorités burundaises intervient après plusieurs signes d’ouverture et de bonne volonté de la part du Rwanda. En mars, les autorités rwandaises ont rouvert les frontières avec le Burundi après des tractations entre les gouvernements de ces deux Etats d’Afrique de l’Est.
Au stade actuel, les deux pays réfléchissent sur le renforcement de la coopération judiciaire. La matérialisation de cette coopération passe notamment par l’extradition, de part et d’autre, des personnes recherchées par les autorités judiciaires respectives. Selon des sources sécuritaires, certains présumés auteurs de la tentative du coup d’Etat de mai 2015 contre feu Pierre Nkurunziza seraient au Rwanda, alors que certaines têtes d’affiches du groupe rebelle FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) pointées du doigt dans le génocide contre les Tutsis du Rwanda en 1994 seraient aussi au Burundi.
«La remise des putschistes en cavale à Kigali à la justice burundaise sera un point catalyseur et un tournant majeur dans la normalisation des liens d’amitié et de coopération entre nos deux pays frères condamnés, comme vous le savez, à vivre ensemble», a déclaré Albert Shingiro, ministre burundais des Relations extérieures et de la Coopération au développement. Notons qu’au cours de la présentation des réalisations trimestrielles, Gitega a salué son retour sur «la scène régionale et internationale suite au leadership et à la bonne gouvernance du régime en place».
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