Le Burkina Faso a été suspendu des instances de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), en raison du coup d’Etat perpétré le 24 janvier dernier, contre le président Roch Marc Christian Kaboré.
C’est à l’issue d’une réunion de son Conseil permanent tenue par visioconférence, hier mardi 8 février, à Paris, que l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie) a pris la ferme décision de suspendre le Burkina Faso de ses instances. Cela fait suite au coup d’Etat du 24 janvier dernier, ayant renversé le Président Roch Marc Christian Kaboré.
Rappelant que la prise du pouvoir par la force est une atteinte aux engagements pris par les États et gouvernements membres de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’instance, a annoncé, dans une résolution adoptée à l’unanimité, que le Conseil a condamné ces événements et décidé, conformément aux dispositions de la Déclaration de Bamako, de suspendre le Burkina Faso des Instances de la Francophonie.
Annonçant que le déficit de démocratie et de sécurité dans l’espace francophone sera débattu lors de la 40ème Session de la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF), prévue le 16 mars 2022 à Paris, l’OIF, toujours dans son communiqué final, « exige la libération immédiate et sans condition du Président Roch Marc Christian Kaboré et invite le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) à garantir le respect des droits et des libertés fondamentales de toutes et de tous ».
Le Conseil permanent de la Francophonie, qui a également décidé du report d’une année des IXes Jeux de la Francophonie, finalement prévu, en 2023, à Kinshasa, a demandé à la Secrétaire générale de mobiliser la Francophonie en vue d’accompagner le processus de transition et de retour à l’ordre constitutionnel au Burkina Faso, tant sur le plan politique que technique.