Le Burkina Faso sort la tête hors de l’eau avec l’adoption jeudi à l’unanimité de la charte de transition qui va permettre la remise du pouvoir aux civils.
Le Burkina Faso a effectué un grand pas. La charte de la transition a été adoptée à l’unanimité jeudi par l’armée et la société civile. Cette charte fixe les institutions de transition du Burkina Faso, étape importante vers une remise du pouvoir aux civils par les militaires, qui le détiennent depuis le 31 octobre. « Le présent projet de charte est voté à l’unanimité », a confirmé Henry Yé, président d’une commission qui rassemblait opposition, autorités religieuses et traditionnelles, société civile et armée. Le président et le président de l’assemblée de transition seront des civils, tandis que le Premier ministre pourra être un civil ou un militaire, désigné par le président, selon les délégués.
L’armée s’est dit aussi favorable à cette charte. « L’armée est d’accord avec la charte de transition. Nous sommes parvenus à un accord sur l’architecture même des organes de transition », a affirmé à l’AFP le lieutenant-colonel Isaac Zida, l’homme fort du pays depuis que l’armée a pris les commandes à la suite de la chute du régime Compaoré. « Maintenant, nous sommes en train de discuter de qui mettre à quelle place », a-t-il ajouté.
Le Burkina Faso sort donc la tête de l’eau après la crise provoquée par la chute de Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par le peuple, qui protestait contre son maintien au pouvoir. Cette transition, étape très importante pour le pays, va permettre l’organisation d’élections libres et démocratiques. Contrairement aux craintes et préoccupations à l’international, les Burkinabè ont prouvé qu’ils pouvaient régler seuls leur crise, montrant leur maturité politique.
