
Le gouvernement burkinabè met en garde contre une vague de désinformation qui vise à ternir l’image de son armée et à semer la division au sein de la population. Le 22 mars, un communiqué officiel dénonçait la diffusion de vidéos truquées présentant de supposés massacres de civils attribués aux supplétifs des Forces de défense et de sécurité (FDS).
Selon les autorités, ces contenus font partie d’une « vaste campagne politico-médiatique de diabolisation et de dénigrement » orchestrée par des acteurs malveillants.
Dans ces vidéos, qui circulent massivement sur les réseaux sociaux, on aperçoit des civils escortés par des hommes armés vers une destination inconnue. Certaines images montrent des personnes menacées avec des armes blanches et d’autres des corps sans vie. Toutefois, le gouvernement affirme que ces vidéos sont manipulées. Il assure qu’elles s’inscrivent dans une stratégie visant à déstabiliser le pays.
Une stratégie de déstabilisation
Selon les autorités, la propagation de ces fausses informations répond à une stratégie bien rodée. Le but est de créer un climat de suspicion et d’exacerber les tensions intercommunautaires. Cette tentative de manipulation intervient alors que le Burkina Faso est engagé dans une lutte intense contre le terrorisme. Celle-ci mobilise à la fois les FDS et les Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP).
Les vidéos incriminées sont présentées comme des preuves d’exactions commises dans la région de l’Est, notamment à Gayeri. Le gouvernement affirme que ces vidéos ne reposent sur aucun fait vérifiable. Elles viseraient uniquement à discréditer les efforts des forces de sécurité.
Un appel à la vigilance et à la responsabilité
En réponse à cette situation, le procureur de la République, Blaise Bazié, a lancé un appel à témoins pour identifier les auteurs et complices de cette campagne de désinformation. Les profils et groupes diffusant des messages haineux sont également surveillés.
Les autorités burkinabè exhortent la population à ne pas relayer des contenus non vérifiés et à faire preuve de discernement. La sécurité du pays reste fragile. Dans ce contexte, la lutte contre la désinformation devient essentielle pour préserver cohésion sociale et souveraineté.