Deux attaques distinctes ont coûté la vie à au moins sept soldats et un civil, au Burkina Faso, où des hommes armés ont lancé un assaut contre un détachement et un autre contre un minibus.
«Le détachement militaire de Madjoari, une commune rurale située dans la province de la Kompienga, région de l’Est, a été la cible d’une violente attaque terroriste tôt ce matin… Le bilan provisoire fait état de sept soldats tombés et d’importants dégâts matériels», a indiqué une source sécuritaire de l’AFP. C’est la seconde fois en moins d’une semaine que cette localité fait l’objet d’attaque meurtrière.
La source du journal a ajouté que des renforts ont été déployés dans la zone pour des opérations de ratissage, avec notamment un appui aérien. Selon des confidences d’un élu local, cette attaque sonne la «chute du détachement militaire, dernier rempart» de la commune de Madjoari contre les groupes djihadistes. Un coup dur pour cette localité qui risque d’être abandonnée à son sort. Un autre assaut lancé contre un minibus, dans la province du Séno, au Nord, a coûté la vie à une personne.
Ces drames surviennent alors que le Burkina Faso est en proie à une multiplication des attaques terroristes, qui se sont exacerbées depuis la prise du pouvoir par les militaires, qui ont renversé l’ex-Président Roch Marc Christian Kaboré. Les nouvelles autorités du pays des hommes intègres, dirigées par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, sont critiquées de toutes parts pour leur inefficacité face aux groupes armés.
A noter que le week-end dernier a été particulièrement meurtrier dans ce pays d’Afrique de l’Ouest où trois attaques attribuées aux groupes terroristes, dans les provinces l’Oudalan et la Kompienga, ont coûté la vie à au moins 43 personnes.
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