Ce mardi, l’état-major général de l’armée burkinabè a publié un communiqué pour rassurer l’opinion publique par rapport aux supputations qui vont bon train depuis les événements des mardi 11 et mercredi 12 juin dans le pays. Cependant, le report du conseil des ministres de ce jour vient raviver les interrogations.
Le conseil des ministres qui se tient normalement tous les mercredis matin n’a pas eu lieu ce jour au Burkina Faso. Sans qu’aucun communiqué soit publié pour expliquer quoi que ce soit. Mais selon une source de la Présidence burkinabè évoquée par RFI, le conseil serait en réalité reporté au jeudi, sans précision du motif de ce report.
De nouveaux éléments troublants
La non-tenue du conseil des ministres dans le contexte actuel, où le capitaine Ibrahim Traoré est devenu très rare dans les médias, est un élément de nature à raviver les rumeurs et à susciter le doute sur le communiqué émis mardi par l’état-major général de l’armée. Dans ce communiqué, la haute hiérarchie militaire a tenté de rassurer l’opinion publique burkinabè. « Depuis quelque temps, des rumeurs sur les réseaux sociaux font état de mouvements d’humeur et de mutineries dans certaines casernes militaires. Ces informations infondées et mensongères sont l’œuvre d’individus et de groupuscules mal intentionnés, aux desseins funestes », pouvait-on lire dans le communiqué.
Le doute est d’autant plus permis que, depuis mardi, il est rapporté l’arrivée au Burkina Faso de dizaines – entre 80 et 120 – de soldats maliens et d’éléments de Wagner débarqués par un avion russe ayant fait plusieurs allers-retours entre Gao et Ouagadougou. Tout ceci sans le moindre communiqué officiel. Tous ces éléments qui s’enchaînent sont de nature à susciter des questionnements. Des questionnements auxquels seules les autorités au plus haut niveau du Faso peuvent répondre.