Le blog de Yaya Loketo, le danseur congolais Blanc


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Yaya Loketo
Yaya Loketo

À quoi peut bien servir un blog ? L’artiste Yaya Loketo nous en montre une des applications possibles, lui qui a transformé le sien en véritable dossier de presse en ligne, avec vidéo de ses prestations à l’appui. Il s’offre ainsi une remarquable communication internationale cohérente et pratique. Suivez le guide.

Musique congolaise. Un mystérieux danseur masqué fait irruption sur la scène auprès du chanteur et de ses danseuses. Tours de hanche savoureux made in Brazza, le dit danseur est à son affaire. Il tombe enfin le masque et … c’est un Blanc. Alain Levy en l’occurrence, alias Yaya Loketo. Il danse congolais depuis plus de 20 ans. A gagné une brochette de concours en la matière, en France et au Congo, et à dansé sur les plus grandes scènes de France (Bercy, Zenith, Olympia, Bataclan…) avec les plus grands artistes Congolais (Papa Wemba, Extra Musica, JB Mpiana, Aurlus Mabele…). Son spectacle masqué/démasqué s’inscrit comme une ode à la tolérance et un camouflet aux préjugés. Tout ça sur un simple blog…

« Avant, ma communication se faisait exclusivement par le bouche à oreille. Et on a beau être le plus éloquent possible, rien ne parle mieux que des images. Images que tout le monde peut voir aujourd’hui en ligne et que je peux envoyer en un clic à n’importe qui à travers le monde, explique-t-il. J’ai voulu créer un espace pratique en ligne où l’on pouvait trouver tous les renseignements nécessaires sur moi et mon spectacle. C’est comme un dossier de presse virtuelle, en ce sens qu’il est multimédia. Et le blog me semblait la solution la mieux indiquée pour moi qui ne maîtrise pas le langage informatique. » Yaya Loketo revient de Brazzaville (Congo) où il a été invité au Festival Panafricain de Musique pour quatre prestations. « J’ai vraiment mis le feu là-bas, temoigne-t-il, je suis en train de récupérer toutes les images que je vais mettre en ligne sur le blog, d’ici la rentrée ».

Un « site » trilingue

Pour construire son blog, il a d’abord pris soin de prendre un nom de domaine, pour le rediriger sur son blog, dont l’adresse est peu pratique : . Il s’est fait faire une bannière animée pour l’entête du blog et a travaillé l’harmonie des couleurs de l’ensemble (fond d’écran, colonne de lien, colonne centrale) en se basant sur des tons bleus. Propre, joli et efficace. Il propose enfin un rubricage très simple avec trois items : un éditorial, une fiche bio et parcours et une fiche Yaya Loketo dans la presse. Un sommaire que l’on retrouve aussi bien dans la marge de gauche que sur la page de Une. Celle là même où l’on peut voir directement un extrait vidéo de l’une de ses prestations.

Remarquable petit plus, le blog est multilingue. Jouant sur l’hypertexte et la navigation, l’artiste offre une page d’accueil en anglais (pour cela, cliquez juste sur le drapeau britannique en haut à droite sur la Une). Mais pas seulement. Il a également rédigé un éditorial en trois langues : français, lingala et anglais, comme dans sa bannière d’entête. Il ne vous échappera pas que le lingala (langue nationale du Congo et de la République Démocratique du Congo) vient même avant l’anglais dans l’ordre de présentation. Un clin d’œil respectueux à l’Afrique et aux racines de son art.

Au final, le blog de Yaya Loketo ouvre de nouvelles perspectives pour les artistes de tous bords. Il laisse loin derrière My Space par lequel tout le monde jure aujourd’hui. Parce que My Space ne permet pas de faire un rubricage avec plusieurs pages de présentation. Parce qu’on ne peut pas, non plus, y faire de vraies mises en page. Parce qu’on peut maintenant tout à fait charger une vidéo sur les serveurs vidéo gratuit du type You Tube, Watt ou Daily Motion pour l’intégrer ensuite directement sur son propre blog. Alors plus d’hésitation : bloggez-vous !

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