Le Bénin n’a pas assez de fonds pour organiser les élections présidentielles de mars 2006. Selon le ministre béninois des Relations extérieures, les difficultés économiques que traverse le pays rendent impossible la mobilisation des 31,8 milliards de FCFA nécessaires à la préparation du scrutin.
Par Panapress
Les difficultés économiques que traverse actuellement le Bénin ne permettent pas au gouvernement du Président Mathieu Kérékou de débloquer un budget de 31,8 milliards de francs CFA pour l’organisation du scrutin présidentiel de mars prochain, a déclaré jeudi soir au Palais des Gouverneurs de Porto-Novo, Valentin Houdé, le ministre béninois chargé des Relations avec les Institutions.
M. Houdé, qui répondait aux questions d’actualités des députés béninois sur le financement de la prochaine présidentielle, a estimé que l’Etat béninois ne disposait pas de ressources financières nécessaires pour faire face aux dépenses électorales.
Dépenses incompressibles
« Depuis la fermeture des frontières bénino-nigérianes dans un passé récent, les difficultés économiques du Port autonome de Cotonou, le choc pétrolier, la crise du secteur du coton et les engagements extérieurs de l’Etat sont autant de facteurs qui ont mis en déficit les prévisions budgétaires des dépenses incompressibles pour le compte des prochains mois », a-t-il expliqué.
Il a précisé que ces difficultés économiques ne permettent pas au budget de l’Etat de faire face au coût prévisionnel global des prochaines échéances électorales au Bénin. « De même, les discussions faites avec les partenaires au développement dans le sens de la mobilisation de ces ressources financières, n’ont jusque-là donné aucun résultat prometteur », a-t-il regretté.
Impossibles 31,8 milliards de FCFA
On rappelle que l’évaluation générale des besoins en financement de l’ensemble des activités relatives à la préparation, l’organisation, la gestion, l’appui et le contrôle du scrutin présidentiel de mars 2006 au Bénin, s’élève à la somme de 31,8 milliards de FCFA, selon les budgets prévisionnels agrégés de la Commission électorale autonome (CENA) et des diverses institutions et structures impliquées dans l’organisation de ce scrutin.
Ce coût résulte des incidences financières induites par les nouvelles dispositions de la loi portant règle générale des élections en République du Bénin, en vue de rendre plus transparente les prochaines consultations électorales dans le pays, a-t-on indiqué.
Par Sylvestre Nonfodji