Créé en 2007 par un groupe d’entrepreneurs africains, le Bao est la première discothèque afro du Maroc. La boite casablancaise, où viennent se bousculer étudiants, chefs d’entreprises et cadres africains de multinationales, ne désemplit pas les week-ends. C’est une affaire rentable, se réjouit Adama Koné, jeune manager du night-club.
Si vous vous trouvez à Casablanca et avez envie d’une sortie afro, une seule adresse : le Bao, sur le boulevard de la Corniche. C’est la première et unique discothèque africaine (subsaharienne s’entend) au Maroc. De la Makossa camerounaise, au Kpangor en vogue à Abidjan, en passant par le Ndombolo congolais, le Bao vous plonge dans une ambiance 100% afro. Et « c’est la raison pour laquelle on fait le plein tout le temps », se réjouit Adama Koné, le manager du night-club, où viennent se mêler chaque week-end étudiants, cadres africains de multinationales, chefs d’entreprises et autres VIP. Aux platines, se relayent les scratcheurs les plus en vue du moment, à l’instar de Dj Lewis, quasi-inventeur du très osé Kpangor.
Le Bao a été créé il y a deux ans par un petit groupe d’entrepreneurs africains, en même temps qu’un restaurant spécialisé dans la cuisine africaine, la Casbah. Le Bao est une affaire qui marche. « C’est rentable, ça bouge bien », commente, sans s’encombrer de chiffres, Adama Koné. Le jeune homme, qui a intégré le night-club il y a un an, à peine sa licence en éco-gestion en poche, estime toutefois « difficile l’intégration dans un bon réseau d’affaires ». La faute aux « préjugés et à un climat de méfiance mutuelle » entre la communauté subsaharienne et marocaine. Mais cela ne l’a pas empêché de créer récemment son agence d’événementiel, Akn Event’s. « Le Maroc reste un carrefour touristique important et le seul pays qui n’a pas connu la crise au Maghreb », analyse le manager du Bao. Adama Koné estime que plus de 90% de sa clientèle est constituée de subsahariens. Un public qu’il aimerait plus diversifié. « Le Bao, insiste-t-il, est ouvert à tous !»