« Les éléphanteaux tombent du ciel », titrait, il y a peu, un quotidien kényan. Et bien au nord du Kilimandjaro, les éléphants du parc national d’Amboseli connaissent un véritable baby-boom. Très réputée pour ses troupeaux d’éléphants, cette région du sud du Kenya a enregistré, cette année, un véritable record des naissances d’éléphants, révèle Cynthia Moss, fondatrice d’Amboseli Trust For Elephants.
« Lorsque les conditions se sont améliorées en 2018, beaucoup de femelles se sont accouplées et sont tombées enceintes. Aujourd’hui, nous sommes à 205 bébés nés en 2020 et nous en attendons même plus, car décembre est généralement un mois de naissances élevées », a indiqué Cynthia Moss.
La fertilité des éléphants augmente au Kenya, après de fortes pluies tombées en 2018 et 2019. Une grossesse d’éléphant peut durer environ 22 mois. En raison de la grande taille de l’éléphant, le développement du fœtus dans le ventre de la mère est plus lent, il dure environ 660 jours. Entre 1973 à 1989, le nombre d’éléphants au Kenya, est passé de 167 000 à 16 000 pachydermes. À ce jour, sa population a doublé pour atteindre près de 35 000 éléphants.
« Nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge parce qu’il y a des communautés dans le monde entier qui ne sont pas au Kenya et qui voient encore la valeur de l’ivoire. Parce que l’ivoire, et nous en avons la conviction, n’est pas un médicament. L’ivoire sert plus aux éléphants, donc ceux qui tuent les éléphants pour obtenir de l’ivoire, pour faire des bracelets, des colliers juste pour les cosmétiques, ils détruisent un patrimoine mondial », a accusé Patrick Omondi, directeur de la biodiversité, de la recherche et de la planification, Kenya Wildlife Service.
Le parc national d’Amboseli a pris des mesures pour réduire les incidences du braconnage. Il recrute des éclaireurs au sein de la communauté locale qui aident les gardes à surveiller les éléphants. Il y a environ plus de 1 500 éléphants dans cette région du sud du Kenya, selon le Kenya Wildlife Service.