Comme dans tous les pays du monde, la journée internationale de la Femme a été célébrée au Sénégal, ce jour, 8 mars. Une célébration en vert-jaune-rouge, comme les couleurs de l’étendard du pays. Mais aussi en bleu et blanc, comme le Sceau des militaires de l’EAI (École d’Application et d’Infanterie).
Les femmes de ce pays d’Afrique de l’Ouest ont bien célébré ce jour, mercredi 8 mars 2023. Dans la Capitale du Rail, elles se sont parées de belles tenues et ont arpenté les rues. Qui à pied, qui d’autres à bord de charrettes tirées par des chevaux. « C’est notre journée, on doit donc la célébrer dans la joie et le partage. Cette journée permet de penser aux femmes et au rôle qu’elles jouent dans la société. Bien vrai qu’une seule journée ne suffit pas pour honorer les femmes pour ce qu’elles sont et ce qu’elles font. Mais on tente tout de même de la vivre pleinement. Comme vous pouvez vous en rendre compte », confie Fatou Laser, avec un sourire généreux.
Les femmes debout pour célébrer le 8 mars
En effet, après un tour dans la ville, ces femmes se sont retrouvées pour célébrer la journée autour d’un déjeuner. A la base militaire de Thiès, les femmes des officiers ne sont pas en reste. Drapées de bleu et blanc, elles ont fait le tour des établissements de ce camp, qui a vu passer beaucoup de gradés des armées africaines. C’est le cas de l’actuel président de la Transition guinéenne, Mamady Doumbouya. Ces épouses des soldats de l’École d’Application et d’Infanterie ont saisi l’opportunité pour faire une quête. Ce à quoi ont financièrement participé des collègues de leurs maris.
« Nous sommes au cœur de la société. De toutes les sociétés. Le fondement même de la société. Notre combat, celui de bâtir une société de valeurs, ne date pas d’aujourd’hui. C’est depuis « Talaatay Nder ». Donc vous comprendrez pourquoi on est encore debout, ce jour, pour marquer notre présence et montrer que derrière tout grand homme, il y a une grande dame. Et que nous autres les femmes, nous méritons une grande considération. Nous sommes debout aujourd’hui pour célébrer notre journée, en ayant une pensée pieuse pour nos maris tombés au Mali, sous le Sceau de la MINUSMA », confie Soda.
A propos de « Talaatay Nder »
Pour la petite histoire, « Talaatay Nder » signifie « Mardi de Nder », en terminologie wolof, la langue locale. Une histoire qui remonte au mardi 7 mars 1820. Ce jour, des femmes du Walo, au Nord du Sénégal, se sont immolées par le feu. Après avoir combattu l’oppresseur, en vain, elles se sont donné la mort pour ne pas finir en esclaves. Au Sénégal, à travers cette journée de la femme, elles sont nombreuses à se référer à ce Mardi de Nder, pour affirmer leur liberté et leur dignité. Ce 8 mars, les bongomen, ces jeunes griots, étaient aussi de la partie. Avec leurs instruments faits de calebasse, de peau de mouton et de lame de scie (oui, des chutes de lame de scie), ils ont offert de belles prestations.