Laurent Gbagbo reçoit le soutien de Charles Taylor


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Drapeau de la Côte d'Ivoire
Drapeau de la Côte d'Ivoire

C’est en voisin que le président libérien a apporté, le premier, une onction diplomatique au nouveau pouvoir d’Abidjan. Cela influencera-t-il les autres partenaires régionaux du pays ?

Le président du Liberia Charles Taylor a été, le 3 novembre, le premier chef d’Etat étranger à rendre visite au nouveau président ivoirien Laurent Gbagbo. Le rendez-vous, qui n’a duré que deux heures, avait manifestement pour but de marquer la reconnaissance très officielle du leader libérien envers son homologue de Côte d’Ivoire.

Laurent Gbagbo ne s’est pas exprimé à l’issue de la rencontre. Charles Taylor, en revanche, a appelé ses collègues de la sous-région à reconnaître le nouveau pouvoir FPI et  » à travailler ensemble pour la paix.  » Selon les journalistes qui ont recueilli cette déclaration, le président libérien a laissé planer un doute sur le fait qu’il était ou non mandaté par la Communauté des Etats africains d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Gage de survie

Si l’on s’en tient au dernier communiqué publié par l’institution, il semble bien que Taylor n’a parlé hier qu’en son nom. En effet, la CEDEAO a observé jusqu’à présent la plus grande prudence quant aux évolutions politiques en Côte d’Ivoire. Faut-il revoter et permettre à Alassane Ouattara ainsi qu’aux candidats PDCI de se présenter ? Ou bien faut-il attendre les élections législatives prévues pour décembre ? Les voisins de la Cote d’Ivoire semblent penser que la première urgence est d’apaiser la violence ethnique qui a éclaté la semaine dernière dans le pays – faisant, d’après les derniers décomptes, plus de 170 morts.

Quant à Charles Taylor, qui a juré, hier, que le général Gueï ne se cachait pas dans son pays, il avait sans doute des raisons plus  » locales  » de rendre visite à Laurent Gbagbo. Depuis la fin officielle de la guerre civile, le Liberia demeure confronté à une guérilla latente, et le pouvoir de Taylor est contesté jusque dans les rangs de son parti. Dans ces conditions, la gratitude du voisin ivoirien peut s’avérer un gage de survie pour l’avenir.

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