Avec Etoile filante, Djamel Laroussi sort un premier album au titre évocateur. En six mois, il est devenu la star des radios algériennes. Style éclaté, instrumentations touche-à-tout. Plus une minute à perdre : la comète Laroussi va très vite et elle brille d’un son nouveau.
Il tient sa guitare comme un droitier alors qu’il est gaucher. Il est Algérien mais a étudié la musique en Allemagne. Son tube, » Etoile filante « , caracole en tête des charts de la radio algérienne depuis six mois… mais il sort tout juste son premier album. Djamel Laroussi fait tout à l’envers et c’est peut-être ce qui fait son charme. En plus, on dirait qu’il ne fait rien exprès. » J’ai envoyé une cassette démo à la radio et le succès a été immédiat. Je me suis retrouvé au top des charts alors que je n’étais même pas au courant, puisque je n’étais pas en Algérie à ce moment là ! Quand je suis revenu, tout le monde me connaissait « . Il en est encore tout étonné. Les fruits d’une carrière commencée il y a plus de dix ans sont tombés tout d’un coup, brutalement mûrs. Fort de ce triomphe inattendu, Djamel sort aujourd’hui son premier album chez Night & Day. Et ça plaît.
Métissage inclassable
» Lors des concerts, le public, qu’il soit de France ou d’ailleurs, réagit toujours de la même façon. Les gens se mettent à danser et à chanter. Comme mes chansons sont toutes très différentes, ils n’ont vraiment pas le temps de s’ennuyer « , explique Laroussi avec un sourire d’enfant qui découvre ses cadeaux de noël. Le moins que l’on puisse dire c’est effectivement qu’ Etoile filante » ne se laisse pas enfermer entre les quatre murs du rock, du raï ou du rap « . Djamel touche à tout. Mêle influences traditionnelles, rock, jazz, hip-hop et gnawa… Compose, arrange, écrit et interprète lui-même ses morceaux… Et, clou de la prestation, n’hésite pas à sauter partout dans des chorégraphies endiablées pour » mettre le feu » là où il se produit.
Le métissage des styles musicaux surprend à la première écoute. Etoile filante est inclassable. » Sur scène, ça prend du sens. La conduite enchaîne les chansons selon un ordre qui rend moins brutal le mélange des styles, et la complicité qui se créé avec le public fait le reste. » N’empêche. Une écoute ne suffit pas. Et il y en a que ça énerve. » Ce serait plus simple si j’acceptais de faire du raï, c’est certain « , concède Djamel. Ce serait d’ailleurs sans doute dans les cordes de cet ancien guitariste de Cheb Mami. Mais le musicien aux talents éclatés, qui manie aussi bien la basse, la guitare ou la derbouka, préfère créer son style. En espérant que l’Année de l’Algérie en France lui permettra d’accoster un public français avide de sons nouveaux.
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Djamel Laroussi en concert :
20 Février : SALLE JEAN DAME, Mairie du IIème à Paris
21 Février : GUINGUETTE PIRATE, 01 43 49 68 68
Allée Arthur Rimbaud, Quai Francois Mauriac, Metro : Quai-de-la-Gare ou Bibliothèque-Francois-Mitterrand, Bus : 62, 89