Le 22 janvier 2024 marque une date historique dans la lutte contre le paludisme en Afrique avec le début de l’introduction du vaccin RTSS dans le programme de vaccination habituel du Cameroun. Un pas de géant vers l’éradication de l’une des maladies les plus meurtrières du continent.
Le paludisme reste l’une des maladies les plus mortelles en Afrique, principalement chez les enfants de moins de cinq ans. En 2021, environ 95% des cas mondiaux et 96% des décès dus au paludisme étaient concentrés en Afrique. Pourtant, des efforts déployés depuis le début du millénaire ont réduit le nombre total de décès d’un tiers. Seulement, la maladie continue d’affecter des centaines de millions de personnes. Le vaccin contre le paludisme est considéré comme une avancée majeure pour diminuer davantage les cas, hospitalisations et décès, surtout lorsqu’il est associé à d’autres mesures de lutte contre la maladie.
Le paludisme en Afrique : Un fléau de santé publique
Le Cameroun, où le paludisme représente un grave problème de santé publique, a reçu plus de 331 000 doses de vaccin, fin novembre 2023. Avec un objectif de vacciner un demi-million d’enfants en 2024 et 2025, le pays s’engage résolument dans cette lutte. L’augmentation des cas et des décès enregistrés depuis 2017 souligne l’urgence de cette intervention. Le Cameroun est le premier pays à introduire ce vaccin en dehors des pays pilotes du Malaria Vaccine Implementation Programme.
L’initiative de Gavi témoigne de l’ampleur de cette campagne de vaccination sans précédent. Elle vise à collaborer avec 20 pays africains pour vacciner environ 6,6 millions d’enfants d’ici 2025.