Plus de 200 migrants originaires d’Afrique et du Pakistan ont été sauvés par la marine italienne, ce mercredi soir, au sud de l’île de Lampedusa.
Il y a eu plus de peur que de mal pour eux. Près de 233 migrants originaires d’Afrique, mais également du Pakistan, ont été récupérés par la Marine italienne hier soir au sud de l’île de Lampedusa, ont annoncé, ce jeudi, les autorités italiennes. « Compte tenu du fait que la mer était houleuse, du nombre élevé de personnes présentes sur le bateau et des conditions précaires de navigation, une procédure d’urgence a été lancée à 20h11 (19h11 GMT) », explique un communiqué de la Marine militaire.
Parmi les 233 migrants, originaires d’Erythrée, du Nigeria, de Somalie, de Zambie et du Pakistan, sept femmes. Il n’y avait même pas de gilets de sauvetage à bord de l’embarcation dans laquelle ils se trouvaient. Cette dernière a été localisée vers 19h30 (18h30 GMT) à environ 80 milles (près de 130 km) de l’île, par les hélicoptères militaires déployés en Méditerranée, dans le cadre du dispositif « Mare Nostrum ». Leur transfert à bord du San Marco, un navire militaire, a immédiatement suivi. « Sur indication du ministère de l’Intérieur, ils ont été dirigés vers le port d’Augusta en Sicile, où ils étaient attendus dans la soirée de jeudi », selon la marine italienne.
Chaque année, des milliers de migrants, provenant d’Afrique sub-saharienne, mais aussi du Moyen-Orient et d’Asie centrale, tentent la traversée vers l’Europe, croyant à un eldorado. Mais une fois sur place, ils déchantent vite. Beaucoup périssent avant d’atteindre la terre promise, après avoir versé des milliers d’euros à des passeurs sans scrupules. Début octobre, au moins 400 immigrés, dont beaucoup de femmes et d’enfants, ont péri dans deux naufrages, dans la zone de Lampedusa.