Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, vient de réagir à propos de la dernière visite au Maroc du chef de la diplomatie israélienne, Yaïr Lapid. Il accuse le Maroc d’entraîner Israël dans une « aventure hasardeuse » contre l’Algérie. Le vendredi 13 août à Casablanca, le ministre israélien des Affaires étrangères s’est dit préoccupé par le « rôle de l’Algérie dans la région » et sa « proximité avec l’Iran ».
Ce dimanche, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a ménagé le chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid pour concentrer sa charge sur son homologue marocain. « La presse internationale a fait écho de certaines déclarations fallacieuses et malveillantes, faites à partir du Maroc, concernant l’Algérie et son rôle régional ainsi que ses relations avec un pays-tiers. Cette sortie intempestive, dont le véritable instigateur n’est autre que Nasser Bourita en sa qualité de ministre des Affaires étrangères du Royaume du Maroc, traduit une sourde volonté d’entraîner son nouvel allié moyen oriental dans une aventure hasardeuse dirigée contre l’Algérie, ses valeurs et ses positions de principe», souligne le ministre algérien.
« Cet aventurisme dangereux, qui parie sur le pire, constitue un démenti formel à la prétendue « main tendue » que la propagande marocaine continue de répandre abusivement et vainement », précise-t-il. Et de conclure que « le chef de la diplomatie marocaine tente sournoisement d’ajouter à sa tentative désespérée de dénaturer la question de décolonisation qu’est le conflit du Sahara Occidental à travers un nouvel acteur représenté par une puissance militaire moyen-orientale qui continue de refuser la paix juste et durable avec le peuple palestinien que porte l’Initiative arabe de paix à laquelle l’Algérie est authentiquement attachée ».
Sous couvert d’anonymat un « haut responsable » algérien avait expliqué, vendredi dernier, dans des déclarations au quotidien Echoroukonline, que le déplacement de Yaïr Lapid au royaume répondait à deux objectifs : « D’une part maintenir la pression sur les États-Unis pour obtenir la reconnaissance de Washington des allégations sur la marocanité du Sahara et d’autre part l’établissement d’un axe militaire maroco-sioniste dirigée contre l’Algérie ».
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