La filière bananière sénégalaise est en quête d’un label pour s’imposer sur le marché international. Les journées de promotion lancées par l’Union des producteurs se sont terminées jeudi sur une série de recommandations afin d’optimiser la production nationale.
La banane sénégalaise à l’assaut les marchés mondiaux. C’est l’objectif affiché de la toute jeune Union nationale des acteurs de la filière banane sénégalaise (Unafibs) à l’initiative des journées de promotion qui se sont terminées ce jeudi. Un premier plan d’action a déjà été validé. Il prévoit de labeliser le fruit au même titre que les bananes United fruit, la référence sur les marché du Sud. Cette marque de qualité, qui obéit à un certain nombre de critères, serait, selon l’Unafibs, l’unique moyen pour développer l’exploitation nationale.
A l’horizon, l’exportation
Quinze mille tonnes de bananes ont été produites en 2001 contre 800 en 1997. Soit une production multipliée par 18 en quatre ans. Une progression sur laquelle se fondent tous les espoirs de développements de la filière. Le ministère de l’Agriculture aurait promis le soutient de l’Etat, sachant que le Sénégal importe encore largement les bananes des pays voisins, le Cameroun et la Côte d’Ivoire.
C’est toute une chaîne que les responsables du secteur vont devoir améliorer. Car ce qui empêche aujourd’hui l’exportation de la banane sénégalaise c’est sa qualité, qui dépend de la production, du conditionnement et de l’acheminement vers Dakar. Les problèmes traditionnels de transport et l’éloignement des deux principales zones de production favorisent les pertes. A elles seules, les régions de Sedhiou (sud-ouest) et de Tabacounda (sud) couvrent 90% de l’activité de la filière. La qualité du fruit dépend également d’une meilleure irrigation des cultures. Ce qui fait réagir le représentant de l’Unafibs, qui regrette que les potentialités hydrauliques de la vallée du fleuve Sénégal soient aussi peu exploitées.
Le plan de labelisation de la banane prévoit d’intervenir en plusieurs étapes sur l’ensemble de ces facteurs. La première devrait intervenir en 2003-2004 avec la mise en place de stations de conditionnement, suivie d’une phase de valorisation de la production qui devrait permettre de cibler les débouchés à l’exportation. Ce ne sera qu’en 2007 que la banane sénégalaise devrait acquérir son précieux label.