Le Président turc, Recep Tayyip Erdogan, à travers ses différentes représentations diplomatiques, multiplie ses actions en Afrique. Preuve que la Turquie est bien décidée à étendre ses tentacules sur le continent.
Un tour au Soudan, un autre tour au Nigeria et retour au Soudan. C’est le voyage diplomatique éclair que vient d’effectuer la Turquie sur le continent africain. Le Président turc Recep Tayyip Erdogan semble avoir définitivement posé le pied en Afrique où son pays multiplie les actions, surtout ces derniers jours. Entre jeudi et samedi, ce sont trois actions phares qui ont été posées par Ankara sur le continent africain.
Jeudi, le Nigeria a été durement frappé par une attaque sanglante attribuée au groupe djihadiste Boko Haram et qui a coûté la vie à 12 militaires. L’assaut a été lancé contre un convoi militaire, qui transportait des armes, sur l’axe Maiduguri-Mogono, dans l’État de Borno, au Nord-Est du Nigeria. La Turquie a aussitôt condamné cette attaque, par le canal de son ministère des Affaires étrangères.
« C’est avec une profonde tristesse qu’on a appris que 12 soldats ont été tués dans une attaque terroriste, le 16 septembre 2021, dans l’État de Borno, dans le Nord-Est du Nigeria. Nous condamnons fermement cet acte de terrorisme odieux. Nous présentons nos sincères condoléances aux familles des soldats qui ont perdu la vie dans l’attaque, au peuple et au gouvernement nigérians amicaux et frères », avait écrit, vendredi, la diplomatie turque.
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Un peu plus tôt, jeudi, l’Ambassadeur de Turquie au Soudan, a saisi l’opportunité d’un séminaire virtuel organisé sur le thème « Coopération dans le domaine de l’aide humanitaire et au développement en Afrique », a campé le débat, en soulignant que « la plus grande stratégie de la Turquie est de fournir une aide d’un point de vue purement humanitaire, sans aucune discrimination entre les personnes ».
« Avec la contribution de l’État, de la société civile, du monde universitaire, des médias et du monde des affaires, nous pouvons mettre en œuvre notre politique envers l’Afrique de manière pacifique… La Turquie a une position particulière et cherche le bien sur le continent. Notre priorité est le développement du continent. Nous y sommes maintenant avec toutes nos institutions », avait ajouté le diplomate turc.
Ce samedi, lors d’une conférence de presse tenue au siège du consulat soudanais à Khartoum, la ministre soudanaise des Affaires étrangères, Mariam Al-Sadiq Al-Mahdi, a, selon Anadolu, salué la médiation de Ankara pour trouver une solution à la crise frontalière entre Khartoum et Addis-Abeba. La cheffe de la diplomatie soudanaise a fait part de la volonté de son pays de développer ses relations avec la Turquie. « Nous œuvrons à renforcer les relations historiques et élargir la coopération avec la Turquie… », a-t-elle poursuivi.
« La visite du président du Conseil souverain, Abdel Fattah al-Burhan, en Turquie a été un succès, car elle a permis de mettre les relations entre les deux pays dans le bon sens… Un certain nombre d’accords et de protocoles d’accord ont été signés, et le Soudan avait salué la médiation de la Turquie pour trouver une solution à la crise frontalière avec l’Éthiopie », a révélé Mariam Al-Sadiq Al-Mahdi. Des propos qui en disent long sur les motivations de la Turquie, qui faut-il le rappeler, a récemment conclu un contrat d’armement avec le Cameroun.