La visite à Tunis de David Kilgour, secrétaire d’Etat canadien a été l’occasion de lui vanter les réformes libérales entreprises par le pays. La Tunisie, dont les indicateurs économiques virent à l’orange, entreprend de séduire les investisseurs.
David Kilgour, secrétaire d’Etat en charge de l’Amérique latine et de la Tunisie auprès du ministre des Affaires étrangères et du Commerce International du Canada, s’est rendu lundi 10 avril à Tunis afin d’y rencontrer Fethi Merdassi, ministre tunisien de la Coopération internationale et de l’Investissement extérieur.
L’entretien, dit le communiqué reproduit par El Assarah, avait pour but de présenter à M. Kilgour » les réelles opportunités qu’offre la coopération bilatérale en matière d’investissement et de partenariat » entre la Tunisie et le Canada. Des » opportunités » renforcées, ces dernières années, par les réformes entreprises dans la politique économique tunisienne, notamment en matière d’amélioration de » l’environnement de l’investissement. »
Moins d’échanges extérieurs
En dépit d’un assainissement continu des finances de l’Etat et d’une croissance soutenue, évaluée à 5 % en 1998 par la Banque mondiale, la Tunisie souffre d’un tassement de ses échanges extérieurs. La baisse des ventes du pétrole brut et des produits alimentaires a limité, depuis trois ans, la croissance des exportations de bien, mais aussi de services. Dans le même temps, la chute moins importante des importations a provoqué une hausse du déficit de la balance des paiements. Celui-ci est estimé, pour 1998, à 3,4 % du PIB par la Banque mondiale.
En présentant ses efforts de rationalisation économique (sécurisation de l’investissement des entreprises, programme de privatisations, orthodoxie budgétaire), la Tunisie entend relancer l’intérêt d’investisseurs étrangers dont elle a cruellement besoin.