La Tunisie en panne d’idées


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Drapeau de la Tunisie
Drapeau de la Tunisie

La clique au pouvoir. C’est tout le mépris que le faiseur de Ben Ali, Kamel el-Taïef, accorde aux dirigeants actuels de son pays, la Tunisie.

« C’est une mafia, liée à la famille du chef de l’Etat, qui dirige le pays et Ben Ali laisse faire. Les Tunisiens sont mécontents du manque de liberté. Le développement de la corruption les scandalise », affirme dans Le Monde, l’ex-numéro 2 de Tunis. Agressé, sa voiture saccagée, Kamel el-Taïef découvre l’autre Tunisie, celle du peuple. L’autre côté de la matraque.

Tant que le régime ne s’attaquait qu’aux militants des droits de l’Homme, la Tunisie paraissait solide. Régime policier, mais sûr de lui. Voilà que l’une de ses éminences grises rejoint l’opposition. Allant grossir les rangs des déçus du Benalisme. Le régime tunisien paraît à court d’idées, d’imagination. Il sait qu’il est dans l’impasse et utilise l’arme de tous les régimes acculés, la force.

Le parti au pouvoir, le RCD, n’a rien trouvé de mieux que de changer – pour l’instant, cela demeure un souhait – la constitution pour permettre à Ben Ali de se représenter de nouveau. Jusqu’à quand ? Kamel el-Taïef avait fait porter au pouvoir Ben Ali grâce au coup d’Etat médical. Aujourd’hui, il s’en éloigne – l’opposition parle de répudiation – effaré par la nudité du régime. Ainsi finissent tous les totalitarismes. Ils s’assimilent à l’Etat. Ils deviennent schizophréniques et figés. Toute pensée libre devient crime. Il n’y a place que pour les amuseurs ou les encenseurs. Il est temps que la farce prenne fin. Elle est de mauvais goût. Amère est la dictature.

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