Victime d’un malaise qui l’avait laissé dans un état grave, le président tunisien Béji Caïd Essebsi, dit BCE, est décédé ce jeudi.
Premier président démocratique élu de Tunisie en 2014, le fondateur du parti d’opposition Nidaa Tounes avait répondu présent, comme chaque fois que son pays était dans une mauvaise passe en acceptant à 87 ans de dirigé le pays. Béji Caïd Essebsi restera toujours un personnage controversé. Ancien cadre des régimes autoritaires de Habib Bourguiba et Zine El Abidine Ben Ali, il avait dès son discours d’inauguration de son élection présidentielle exclu le retour aux vieilles méthodes. « Je suis pour qu’on tourne complètement la page du passé et regarder vers le futur », avait-il déclaré. En 2014 il avait remporté l’élection face au Président sortant Moncef Marzouki, au second tour de la Présidentielle avec 55,68% des voix. Son élection en tant que premier Président élu quatre ans après la révolution tunisienne, qui a mis fin au régime de Ben Ali, tournait la fin d’une page de l’histoire du pays.
Scènes de liesse à Tunis après la victoire d’Essebsi:
Avocat de formation, Béji Caïd Essebsi était nommé Premier ministre en février 2011 après la chute de Ben Ali pour mener le pays vers ses premières élections libres qui furent remporté par les islamistes d’Ennahda en octobre 2011.
Il rentra alors dans l’opposition avant de se présenter à 87 ans à l’élection présidentielle en 2014, considérant qu’en deux ans de domination islamiste, la Tunisie avait reculée de deux siècles.
