Le Premier ministre tunisien, Habib Essid, a confirmé, samedi 3 octobre que son pays avait rejoint la coalition internationale conduite par les Etats-unis qui lutte contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak.
Habib Essid, Premier ministre tunisien, a confirmé samedi 3 octobre que son pays avait rejoint la coalition internationale conduite par les Etats-unis qui lutte contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak. Il a toutefois précisé que sa participation consisterait essentiellement à « un échange d’informations », permettant aussi de lutter contre le terrorisme sur le territoire national.
Interrogé sur la possibilité d’une participation militaire, le chef de l’exécutif est resté évasif, soulignant cependant que si une demande en ce sens était faite, il faudrait alors invoquer l’article 77 de la Constitution. Cet article donne au président de la République le pouvoir « d’envoyer des forces à l’étranger en accord avec le président du Parlement et le gouvernement ». Le 29 septembre, le Président américain, Barack Obama, avait fait part de l’entrée de trois nouveaux pays dans la coalition : la Tunisie, la Malaisie et le Nigeria.
Depuis la révolution de 2011, la Tunisie fait face à une montée d’une mouvance extrémiste, responsable selon les autorités de la mort de dizaines de touristes, mais aussi de soldats et d’agents de sécurité. En 2015, deux attentats revendiqués par l’EI ont tué 59 étrangers dans le pays : 21 au musée du Bardo, à Tunis, en mars, et 38 dans un hôtel en bord de mer à Port El Kantaoui, près de Sousse en juin.
Selon l’ONU, le pays reste l’un des plus touchés par le phénomène d’enrôlement dans les rangs djihadistes, avec plusieurs milliers de personnes, souvent des jeunes.