Après l’ONU, la Tunisie a à son tour rendu public le bilan humain de la révolution, qui a renversé le régime de Ben Ali. Selon le rapport de la Commission nationale chargée d’enquêter sur les violences depuis le 17 décembre 2011, 338 personnes ont perdu la vie et plus de 2174 ont été blessées.
La Tunisie a rendu public le bilan humain de la révolution pour la première fois depuis la fin de la révolution qui a renversé le régime de Ben Ali, le 14 janvier 2011. Près de 338 personnes ont péri lors du soulèvement et 2174 ont été blessées, selon le rapport de la Commission nationale chargée de l’enquête sur les violences commises depuis le 17 décembre 2011, jour où Mohamed Bouazizi, le jeune marchand ambulant, s’est immolé par le feu à Sidi Bouzid. Le décompte du nombre de victimes s’allonge jusqu’au 23 octobre, date du début des élections de l’Assemblée constituante.
Cette commission dirigée par Taoufik Bouderbala contredit les chiffres de l’ONU qui avait dénombré 300 morts. Elle a mené des enquêtes auprès des hôpitaux, familles, et administrations. Le rapport précise que 66% des personnes ont été tuées par balles. Il s’agit d’hommes à 96% issus du Grand Tunis et centre déshérité du pays tels que Sidi Bouzid, Kasserine, et Gafsa, d’où est née la révolte. Ces chiffres ne sont pas encore définitifs. L’objectif est de pouvoir établir les martyrs de la révolution pour indemniser les familles car la grande majorité des blessés doit payer seule les frais d’hospitalisation. Seules quelques familles sont prises en charge par l’Etat ou des associations.