La Banque africaine de développement (BAD) a ouvert ce lundi son sommet annuel au Maroc, à Marrakech. La transformation structurelle de l’Afrique est au cœur de cette rencontre qui s’achèvera vendredi. L’objectif : réfléchir à de meilleures stratégies de développement pour le continent.
(De notre envoyée spéciale à Marrakech)
Au lendemain du 50ème anniversaire de l’Union africaine, la Banque africaine de développement (BAD), elle, ouvre ce lundi son sommet annuel, à Marrakech, sous le signe de la transformation structurelle du continent africain. Comment développer l’Afrique de façon durable ? C’est à cette question que va tenter de répondre l’institution durant cette rencontre qui s’achèvera vendredi. De multiples chefs d’Etats africains devraient participer à l’évènement, dont : le Président sénégalais Macky Sall, le Rwandais Paul Kagamé, le Gabonais Ali Bongo, le Burkinabè Blaise Compaoré, etc.
Plus de 100 conférences vont avoir lieu. L’objectif : réfléchir à de meilleures stratégies de développement pour le continent. Depuis ces dernières années, l’Afrique connait une croissance spectaculaire comparée à celle des pays européens englués dans la crise économique. Toutefois, les politiques de développement sont pour le moment loin d’avoir porté leurs fruits. Cinquante ans après les indépendances, l’Afrique est toujours confrontée à la pauvreté, au chômage, au manque d’infrastructures, etc.
Pour y remédier, la BAD a deux stratégies majeures : la mise en œuvre d’une croissance inclusive afin de réduire la pauvreté et créer des emplois. Et la mise sur pied d’une croissance verte pour une meilleure utilisation des ressources naturelles du continent, telles que l’eau.
L’Afrique doit croire en elle
Mais pour réussir sa transformation structurelle, l’Afrique doit croire en elle, ont assuré ce lundi matin lors d’une conférence, les représentants des groupes de réflexion, qui ont étudié la question. Les Africains sont les seuls capables de développer leur continent. Pour atteindre leurs objectifs, ils doivent utiliser leurs propres ressources et croire en leurs capacités et institutions. Ils doivent donc cesser d’appliquer les solutions qui leur sont dictées à l’étranger, estiment les intervenants.
Autre défi majeur que le continent doit relever : l’amélioration de la formation de la main d’œuvre, toujours sous qualifiée. Primordiale, cette dernière doit être utilisée au service des économies africaines, selon les intervenants. L’Afrique n’a également toujours pas assuré son indépendance énergétique. Les délestages sont fréquents dans de multiples pays du continent, mettant à mal les activités économiques.
Face à ce gigantesque chantier, les responsables politiques ont également leur partition à jouer. Régulièrement accusés de mauvaise gouvernance, ils peinent à répondre aux besoins primaires de leur population. D’après les intervenants, les élites doivent aussi changer leur mentalité et leur comportement pour poser les jalons de la transformation structurelle du continent.