La téléphonie et l’Internet tirent l’économie sénégalaise vers le haut. Les télécentres génèreraient, à eux seuls, 30 milliards de FCFA. Les Sénégalais se ruent sur ces centres de téléphone public.
Fièvre téléphonique. Les télécentres poussent comme des champignons au Sénégal. Au nombre de 10 000, ils génèreraient annuellement 30 milliards de FCFA. Selon le président du syndicat national des gérants des télécentres, Bassirou Cissé, ces centres sont appelés à se développer et à multiplier leurs offres devant l’engouement des Sénégalais pour la téléphonie et les nouvelles technologies. » Contrairement aux cybercafés qui se concentrent dans les quartiers touristiques, les télécentres pénètrent dans les zones populaires. C’est grâce à eux qu’Internet sera accessible à tous les Sénégalais « , assure Marc Taureg, consultant allemand en télécommunications, en poste à Dakar.
Le téléphone d’abord, Internet ensuite
Source de revenus. La téléphonie comme moyen de lutte contre le chômage. Selon les chiffres du syndicat, il existe actuellement environ 14.000 gérants qui perçoivent entre 15.000 à 20.000 FCFA par mois. » Les salaires varient d’un télécentre à un autre. Tout dépend de l’emplacement et donc de la fréquentation du site « , explique Babacar Ba, gérant dans un quartier dakarois.
Les télécentres ont été lancés au Sénégal pour la première fois en 1993. » Tous les Sénégalais n’ont pas de ligne téléphonique privée et cela coûte moins cher d’appeler à partir d’un lieu public « , souligne le gérant. Depuis quelque temps, les télécentres proposent à leur clientèle des adresses électroniques et la possibilité de surfer sur le net. » Je ne peux pas m’aligner sur mes concurrents car le matériel informatique demeure très cher « , se plaint Ibrahima, propriétaire de » Allô Paris « .
Marc Taureg explique que le télécentre est le cybercafé du pauvre. En générant 30 milliards de FCFA, le réseau est appelé à démocratiser ensuite l’outil Internet.