Selon l’organisation internationale de défense des espèces en danger, la CITES, la survie des éléphants en Afrique est toujours menacée, appelant à ce que plus de pays s’investissent dans la protection de ces pachydermes, notamment dans le trafic d’ivoire.
Les éléphants d’Afrique ne sont pas au bout de leur peine. Alors qu’au début du XXe siècle, il y avait 20 millions d’éléphants en Afrique, leur nombre est tombé à 1,2 million en 1980 et tourne autour de 500 000 actuellement, bien que le commerce d’ivoire ait été interdit en 1989, selon la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction (CITES). La survie des éléphants du continent est en effet toujours menacée, selon la CITES.
Par conséquent, la CITES réclame que plus de pays s’investissent dans la lutte contre le trafic d’ivoire. Ces trois dernières années, plus de 60 000 éléphants, le plus gros mammifère terrestre, ont été tués en Afrique, « ce qui dépasse largement le nombre de naissances », a confié à l’AFP John Scanlon, le directeur général de la CITES, basée à Genève et liée à l’ONU. Dans certaines régions, en particulier en Afrique centrale, leurs populations sont décimées et on pourrait arriver très vite à une extinction locale, a-t-il prévenu en marge d’une réunion, à Genève, de quelque 400 experts et diplomates des 180 pays membres de la CITES.
La seule solution à ce fléau, selon lui, c’est de « renforcer le filet dans la lutte contre les trafiquants d’ivoire ». En mars 2013, la CITES avait demandé à huit pays d’Afrique et d’Asie, objets « d’inquiétudes particulières », de définir des plans de lutte contre ce trafic. Les mafias internationales sont de plus en plus impliquées dans ce commerce illégal, de même que divers mouvements de rébellion armés qui y trouvent une source de financement. Près de 5 000 espèces animales et 28 000 espèces végétales sont actuellement protégées par la CITES contre la surexploitation visant à alimenter le commerce international.