L’Occident et l’Afrique entendent mettre en oeuvre, ensemble, une série de missions destinées à lutter contre Boko Haram et libérer les lycéennes nigérianes enlevées.
Les puissances occidentales et les Etats africains ont conclu, jeudi, plusieurs accords lors d’une rencontre ministérielle sur la situation sécuritaire au Nigeria, présidée par le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague. Ont participé à cette réunion : Cameroun, Tchad, Niger, Nigeria, Bénin, Union européenne, France, Canada, Etats-Unis, Nations Unies et Union africaine.
« Nous réaffirmons notre engagement fort et uni dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité au Nigeria et dans la région. Nous condamnons dans les termes les plus fermes la série d’atrocités perpétrées par Boko Haram et d’autres groupes », ont déclaré les ministres dans un communiqué publié à l’issue de la rencontre organisée en marge du Sommet mondial pour mettre fin aux violences sexuelles dans les conflits.
Une unité de renseignement régional
Le Nigeria, le Tchad, le Bénin, le Niger et le Cameroun ont annoncé qu’ils mettront sur pied une Unité fusionnée du renseignement régional dans l’objectif de recueillir des informations sur Boko Haram. De leur côté, la Grande-Bretagne, les Etat-Unis et la France fourniront une expertise technique nécessaire, indique le communiqué.
Alors que la presse internationale ne parlait que peu ou prou de la secte islamiste, celle-ci fait la Une des journaux depuis qu’elle a enlevé, mi-avril, plus de 200 lycéenne à Chibok, dans l’Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria. « L’enlèvement des lycéennes était un terrible rappel des ravages causés par Boko Haram à des femmes à travers le monde », a affirmé M. Hague à l’issue de la rencontre.
Envoi de patrouilles africaines
Les pays africains présents à la rencontre ont accepté d’élaborer des patrouilles multinationales conjointes. Chaque pays fournit un contingent et des conseillers militaires selon un cadre convenu. La Grande-Bretagne prévoit également des mesures visant à épauler le gouvernement nigérian dans sa lutte contre Boko Haram, dont une aide à la formation d’unités déployées dans le cadre de la lutte contre Boko Haram.
« Défaire Boko Haram sera un processus long et difficile. Mais les atrocités commises contre des communautés innocentes et vulnérables sont trop importantes pour être ignorées », a noté M. Hague.