Un homme avec un marteau a attaqué et endommagé mardi une statue d’une femme aux seins nus, la statue d’Ain El Fouara emblème de la ville de Sétif, dans l’est de l’Algérie. Les attaques contre cette statue sont régulières de la part des extrémistes religieux.
Le directeur de la Communication de Sétif, Mohamed Touiri, a déclaré qu’un salafiste, adhérant à un islam conservateur, a défiguré le visage, les seins et le bras de la statue d’Ain El Fouara, pièce maîtresse d’une fontaine au cœur de la ville de Sétif. Le suspect a été arrêté après avoir été maitrisé par des citoyens et va subir un « examen mental », a-t-il déclaré.
La ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a suggéré dans un tweet que le coupable était le même homme qui avait endommagé la statue l’année dernière au mois de décembre. On peut d’ailleurs s’interroger sur le fait que le même homme, qui devait déjà subir des examens psychiatriques après son acte de vandalisme précédent puisse de nouveau perpétuer un acte identique. Après l’attaque de l’année dernière la statue avait été entièrement restaurée et inaugurée en aout dernier.
«Ce n’est pas à la statue de Ain El Fouara d’aller au musée. C’est à ceux qui appellent à son déplacement d’y aller » a par ailleurs déclaré Azzedine Mihoubi.
La statue de l’époque coloniale est l’œuvre du sculpteur français Francis Saint Vidal, datant de 1889 et elle a une valeur culturelle importante en Algérie.
En 1997, lors des violences qui ont secoué l’Algérie, les islamistes avaient dynamité la statue, qui a été réparée en Italie.