La Somalie en ligne de mire


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Drapeau de la Somalie
Drapeau de la Somalie

Une intervention militaire en Somalie est possible. C’est le ministre de la Défense italien, Antonio Martino, qui le dit. Depuis le début de la guerre en Afghanistan et les déclarations fracassantes de George Bush sur son intention de viser les pays « complices du terrorisme », tous les regards étaient braqués vers ce pauvre pays d’Afrique.

Les Somaliens ont vu déjà les effets du gel des avoirs de la banque Barakat, accusée de financer des réseaux terroristes. En clair, les Etats-Unis soupçonnent ce pays de la Corne d’Afrique de servir de refuge à Al Quaïda (La base), l’organisation de Ben Laden.

Effrayées par ce déluge d’accusations et par la détermination américaine, les autorités somaliennes, déjà fragilisées par les conflits internes, crient leur innocence. Le puissant voisin, l’Ethiopie, assuré du soutien sinon de l’indifférence « positive » de Washington, commence à montrer ses dents, ses blindés. Addis Abeba se propose de mater le mouvement islamiste Al Ittihad (l’Union) somalien. Qui est en régression continue depuis quelques années. Washington ne peut qu’applaudir l’empressement éthiopien à briser « l’islamiste somalien ». Addis Abeba conforte sa position dans la région et détourne l’attention de son peuple qui, après l’interminable guerre contre l’Erythrée, demander à souffler. Et aussi des comptes à ses dirigeants.

« Ce à quoi je m’attend, c’est que si nous y (en Somalie, ndlr) trouvons des abris pour ces organisations terroristes, qui, nous le savons, existent, alors nous pourrions avoir des activités militaires », déclare, très va-t’en guerre, le ministre italien. Ironie de l’histoire : si les Etats-Unis réinvestissent la Somalie, leur principal allié sera Mohamed Aïdid. Leur ancien ennemi.

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