La Société nationale des eaux du Cameroun, entre deux eaux


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Drapeau du Cameroun
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La Société nationale des eaux du Cameroun, partiellement privatisée. La Suez Lyonnaise des eaux vient de faire une nouvelle offre financière mais exige le départ de l’actuel directeur de l’entreprise camerounaise.

La société française, Suez Lyonnaise des eaux, a proposé une nouvelle offre financière au gouvernement camerounais. Elle semble disposée, depuis le mois de décembre, à verser plus d’un milliard de francs CFA, pour reprendre en concession 51 % du capital social de la Société nationale des eaux du Cameroun (SNEC).

Le groupe français avait déjà fait une précédente offre que la Commission technique de privatisation avait estimée ridicule. Il se proposait de reprendre six des cent trois centres de la SNEC, pour 800 millions de francs CFA. Ces six centres se trouvent être « les seuls rentables pour la société camerounaise », indique un cadre de la SNEC. La Suez souhaitait investir dans l’entretien des six centres fiables et voulait laisser à l’Etat la charge de l’exploitation des quatre-vingt dix-sept autres. Il aurait également dû prendre en charge l’extension du réseau vers les localités non approvisionnées.

Six centres rentables sur cent trois

Cette proposition ayant été rejetée, la Suez Lyonnaise des eaux a augmenté son offre financière à environ un milliard de francs CFA. Mais elle a émis une nouvelle exigence : le départ de Clément Obouh Fegue, actuel directeur général de la SNEC et son remplacement par un adjudicataire provisoire. Selon un cadre de l’entreprise camerounaise, « cette offre financière est trop faible, d’autant plus que la société vient de rénover plusieurs usines ».

Quant au possible départ de M. Fegue, l’avis de notre correspondant est mitigé. « Sa politique sociale est positive pour ses employés, mais, en ce qui concerne la gestion de la société, il est étonnant que seuls six des cent trois centres d’approvisionnement en eau soient rentables », explique-t-il. De plus, il note que les coûts de production sont plus élevés que les recettes, et se demande de quelle façon la société compense ce déficit. « Il a néanmoins distribué de l’eau potable dans de nombreuses régions, même si la qualité de celle-ci laisse parfois à désirer », conclut notre correspondant.

La proposition de la Suez Lyonnaise des eaux est actuellement à l’étude à la Commission technique de privatisation. Cependant, l’offre de l’entreprise française peut déjà être comparée à celle qu’elle a faite à la société nationale des eaux du Niger et qui s’élèverait à 36,4 milliards de francs CFA.

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