Au Mali, la société civile a demandé le retrait du pays de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali. Yerewolo a, à cet effet, fixé à la MINUSMA un ultimatum qui court jusqu’au 22 septembre 2022
Le Mouvement «Yerewolo Débout sur les Remparts», a demandé, ce mercredi 20 juillet 2022, le retrait de la MINUSMA (Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali) du Mali. «La MINUSMA souffre de manque de vision pour répondre à ce besoin crucial du peuple malien», a indiqué le leader du Mouvement, Adama Ben Diarra, dans une lettre adressée au représentant spécial des Nations Unies au Mali et chef de la MINUSMA.
«La mission onusienne est intervenue au Mali dans une atmosphère de haute contestation à cause du cliché négatif né de pratiques insalubres qui ont émaillé, par le passé, des missions onusiennes en Afrique», déplore le mouvement, qui estime que «la MINUSMA est devenue une force d’occupation qui ravive et entretient la peur, les clivages ethniques et la méfiance entre les communautés au Mali». Pour M. Diarra, «le mandat de la MINUSMA a été vidé de son contenu authentique».
Il a auparavant rappelé que le mandat initial de la mission est entre autres «d’appuyer les autorités de transition maliennes pour stabiliser la situation dans les principales agglomérations, en particulier dans le Nord du Mali. Et, dans ce contexte, écarter les menaces et prendre activement des dispositions afin d’empêcher le retour d’éléments armés dans la zone». Lequel mandat de la Mission de l’ONU au Mali a été renouvelé, fin juin, pour une année supplémentaire.
Le Mouvement déplore que la MINUSMA se donne comme «seule mission d’enquêter parmi les morts pour savoir qui sont bons et qui sont mauvais. Or, elle n’est pas en capacité de dénicher parmi les vivants les terroristes, sous prétexte que dans la guerre asymétrique, cette tâche n’est pas réalisable». Yerewolo demande «le retrait pur et simple de la MINUSMA sur notre territoire avant le 22 septembre 2022». Une sortie qui intervient alors que la MINUSMA est cité dans la nébuleuse des 49 soldats ivoiriens arrêtés au mali.
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