Le Premier ministre français a déclaré, ce mardi, que la situation de chaos en Libye est sans doute un dossier sur lequel la communauté internationale va devoir se pencher dans les mois qui viennent.
Après avoir fermé les yeux sur la situation de crise en Libye, à l’international on commence de plus en plus à s’y intéresser. « La situation en Libye est incontestablement le grand dossier des mois qui viennent », a averti sur Europe 1, ce mardi 1er novembre 2015, le chef du gouvernement français, Manuel Valls, soulignant combien « le terrorisme, cette idéologie totalitaire, mute en permanence ».
Selon Manuel valls, « vous avez aujourd’hui sans doute des combattants qui sont en Syrie et en Irak qui vont en Libye. Donc, la Libye, c’est incontestablement le grand dossier des mois qui viennent ». D’après lui, « ce terrorisme, cette idéologie totalitaire mute en permanence, précisant que l’organisation de l’Etat islamique, Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique), le risque terroriste, vont durer, pas uniquement à cause de ce qui se passe en Syrie et en Irak, mais parce qu’il y a la situation en Libye, en Afrique de l’Ouest ».
Pour Manuel Valls une responsabilité commune
Pour Manuel Valls, concernant la Libye, « la responsabilité, c’est de ne pas avoir suivi cette intervention (étrangère de 2011). Mettre fin au régime de Kadhafi, chacun pouvait parfaitement le comprendre, mais c’est l’accompagnement ensuite ». En clair, l’intervention étrangère en Libye qui a conduit au renversement du régime de Mouammar Kadhafi aurait dû être suivie d’un accompagnement. Pour rappel, l’ancien président français Nicolas Sarkozy a été l’artisan de l’intervention en Libye menée par les troupes de l’OTAN.
Manuel Valls n’est pas le seul dirigeant en Europe a évoqué la situation en Libye. Le Premier ministre italien, Matteo Renzi, a affirmé, lors d’une déclaration aux côtés de François Hollande à l’Elysée, le 26 novembre, qu’après le cas de l’organisation de l’Etat islamique, il faudra régler celui de la Libye. Matteo Renzi estime en effet que parallèlement aux efforts sur la Syrie, « il sera fondamental pour tous de donner priorité absolue à la Libye qui risque d’être la prochaine urgence ».