A en croire les derniers challenges du Chemin d’Avenir, le Congo, qui a fixé le cap de son émergence au diapason de 2025, entrerait dans l’ère de la modernité. Cependant, il ne fait plus aucun doute que la modernité du Congo resterait en état de plans, si la dimension culturelle, notamment le phénomène de la SAPE, n’est toujours pas reconnue à sa juste valeur.
C’est pourquoi, l’AGORA congolaise voudrait donner une valeur ajoutée à la culture en général, et donc à la SAPE aussi, à l’occasion de Jeux Africains de 2015 à Brazzaville, avec la tenue du FESTIVAL SAVALA 2015 (SAPE et VALEUR AJOUTEE) au mois de juillet 2015.
Car, une modernité suppose une identité culturelle reconnue et partagée par tout le monde; à l’instar de celle de Paris, qui s’est forgée autour du luxe, du chic, de l’amour, du glamour ou des droits de l’homme. Or, à ce jour, si le Congo a une identité reconnue dans le monde, c’est une identité culturelle, que représente bien la SAPE : le football, le handball, n’étant plus que leur propre ombre… C’est dire qu’il faut commencer à penser les Grands travaux autour de la culture et de ses aficionados, sachant qu’aucun pays, dans l’Histoire, ne s’est véritablement construit sans la considération de ce qu’il croit être son maillon le plus faible.
Aujourd’hui, de part le monde, le Congolais est connu et reconnu pour être quelqu’un qui se sape bien, d’élégant et de BCBG. Comment ne pas penser que cette élégance, où cet atout, pourrait avoir une valeur ajoutée, dans les industries de mode, du textile, où, plus généralement, culturelles; voire dans l’architecture d’une cité qui reste dans la quête perpétuelle du beau ?
La SAPE fait bel et bien partie du patrimoine culturel congolais. Et, l’ambition qu’elle nourrit de faire de Brazzaville la Capitale africaine de la mode ne peut survivre aux détracteurs du mouvement de la SAPE sans l’édification d’infrastructures durables dans le court terme servant à la consolider au vu et au su de tous. Que ce soient les Ivoiriens ou d’autres Africains, aucun pôle d’attraction africain ne dispute la vedette de la SAPE au Congo Brazzaville.
Alors, le sommet sur les Infrastructures, organisé du 5 au 7 février 2014 à Brazzaville devrait être une occasion d’encourager les investissements au Congo à s’orienter également en direction du Pôle d’attraction qu’est la SAPE; et le Congo ne s’en porterait que bien mieux.
Car, étant un atout culturel congolais qui gagne de plus en plus en épaisseur dans le monde (la société GUINNESS vient de le comprendre), la SAPE vaut bien un musée, comme Paris vaut bien une messe !… Qui dit mieux ?