Après la Centrafrique et le Mali, la Russie s’impose désormais au Burkina Faso, un troisième pays francophone. Cette expansion de l’influence russe en Afrique s’accompagne d’une coopération dans le domaine du nucléaire, un sujet hautement sensible.
Cette avancée de la Russie sur le continent africain est liée à l’affaiblissement de la présence française en Afrique. La France, ancienne puissance coloniale, a longtemps exercé une influence importante sur le continent. Cependant, son attitude paternaliste et ses interventions militaires dans des pays comme le Mali ont suscité un mécontentement croissant.
Le cas du Tchad a été l’élément déclencheur de cette rupture. En 2021, le fils du président décédé, Mahamat Déby, a pris le pouvoir, sans que cela ne suscite de réaction de la France. Ce manque de réaction a été perçu par de nombreux Africains comme une preuve de la duplicité de la France.
La France a également été critiquée pour sa politique des deux poids deux mesures. En Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara a pu modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir, tandis qu’en Guinée, le président Alpha Condé a été renversé par un coup d’État après avoir tenté de faire de même.
Face à l’incapacité de la France à répondre à leurs attentes, les dirigeants africains francophones se tournent vers d’autres partenaires, comme la Russie. La Russie propose une alternative séduisante : une coopération sans condition, en échange de ressources naturelles.
La France a perdu de l’influence en Afrique
La Russie est en train de jouer le rôle que la France aurait dû jouer depuis l’indépendance de l’Afrique. Elle offre aux pays africains la possibilité de développer leurs propres ressources et de prendre leur destin en main.
La France et l’Europe doivent revoir leur approche de l’Afrique. Si elles veulent maintenir leur influence sur le continent, elles doivent adopter une attitude plus respectueuse et plus équitable.
