La Russie s’est dite prête à faciliter l’exportation des céréales ukrainiennes, au moment où les craintes d’une grave crise alimentaire mondiale augmentent.
C’est au cours d’un entretien avec le Président français, Emmanuel Macron, et le chancelier allemand, Olaf Scholz, que la Russie s’est dite «prête à trouver des options pour une exportation sans entraves des céréales, y compris des céréales ukrainiennes en provenance des ports situés sur la mer Noire». L’information est contenue dans un communiqué du Kremlin, ce samedi 28 mai 2022, sans plus de détails.
Les combats sur le sol ukrainien, notamment dans sa partie sud, auxquels sont venus s’adjoindre les sanctions économiques contre la Russie ayant bouleversé les transactions commerciales, plus particulièrement la distribution d’au moins un tiers de la production mondiale de blé. Ce qui a eu pour conséquence directe de plonger le monde entier dans une situation de tension au point d’instaurer une crainte de crise alimentaire mondiale, notamment au Maroc, pays qui a particulièrement souffert de la sècheresse. Même si le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a confié que son pays gère tant bien que mal la situation.
Une situation mondiale très tendue. Seulement, Vladimir Poutine accuse «une politique économique et financière erronée des pays occidentaux», ainsi que «les sanctions antirusses », d’être à l’origine des difficultés liées aux livraisons alimentaires. Toutefois, Moscou, dans son communiqué, conditionne «la levée des sanctions appropriées», à l’exportation du blé russe, afin de faire baisser les tensions sur le marché agricole international.
Il faut noter que la situation a été rendue plus compliquée avec la décision prise par l’Inde sur son blé. Alors que les autorités indiennes avaient promis de participer à la régulation de l’approvisionnement en blé des marchés mondiaux, pour amoindrir les chocs causés par l’invasion de l’Ukraine, elles se sont rétractées à la dernière minute, en interdisant toute exportation de blé, sauf autorisation spéciale du gouvernement. Pour se justifier, l’inde a évoqué une baisse de sa production due entre autres à des vagues extrêmes de chaleur.
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