Six ans après Kinlin Beni, Oren’Tchy revient avec Eldorado. L’inventeur du funk’n zo nous livre, une fois de plus, un album solide où le rythme est roi. Une oeuvre tout à l’honneur d’une musique ivoirienne qui a su se renouveler sans se trahir.
Mi funk-mi zoblazo, le funk’nzo d’Oren ‘Tchy n’a pas pris une ride. Après six ans d’absence, l’artiste ivoirien revient dans les bacs avec Eldorado. Une production du même calibre que Kinlin Beni qui confirme le talent et la singularité de celui que beaucoup comparent au grand Meiway.
A l’écoute du style d’Oren’Tchy, on reconnaîtra évidemment le zoblazo de son aîné. Normal : ils sont tous deux issus de la même région et appartiennent à la même ethnie appolo. Et si, artistiquement, les similitudes sont manifestes (notamment dans la voix) la musique d’Oren’Tchy jouit de sa propre identité. Plus contemporaine, plus tonique sans doute que celle de Meiway. Comme en témoigne, par exemple, la présence bien sentie d’une guitare électrique sur le morceau « Eldorado », éponyme de l’album.
Boncana Maïga
On ne s’étonnera pas de la qualité des arrangements quand on sait que c’est le grand Boncana Maïga qui est une fois de plus aux manettes. El Maestro, considéré comme un des meilleurs arrangeurs d’Afrique, l’accompagne depuis le début et soigne une musique taillée sur mesure. On appréciera notamment son travail sur les excellentes lignes de cuivres de l’album.
Oren’Tchy aime chanter et ça s’entend. La conviction de son timbre et la verve de ses chants transmettent toute l’énergie de sa musique. L’artiste n’est pourtant pas qu’un ambianceur. A travers ses textes, il interpelle et met en garde la société contre les maux qui la détruisent, comme le titre « Lovin’Africa », dédiée à la paix sur le continent. Un vœu pieux pour un message vertueux qui s’écoute sans fin. Comme l’album.
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