Le jeudi 12 février 2024, deux initiatives majeures ont été lancées en République démocratique du Congo, GEO RDC et un Geoportail national, qui visent à dresser l’inventaire des richesses naturelles du pays en améliorant la collecte, l’analyse et le partage de données géospatiales. S’ils sont pleinement utilisés, ces outils permettront potentiellement de rendre plus équitable et durable le développement dans ce pays très étendu de 2,4 millions de kilomètres carré aux incroyables richesses naturelles.
« Ces deux outils permettront d’optimiser l’aménagement de notre territoire et de mieux valoriser nos richesses naturelles. Notre développement sera rendu plus équitable entre les 26 provinces du pays, et plus durable en ce sens que nos ressources seront gérées de manière responsable », s’est réjoui l’énergique ministre d’Etat à l’Aménagement du Territoire Guy Loando Mboyo, tout sourire aux côtés de la première ministre Judith Suminwa ce jeudi 12 décembre à Kinshasa lors du lancement en grande pompe à l’Hôtel du Fleuve de GEO RDC et Geoportail, deux initiatives portées par son ministère.
Le GEO (Group on Earth Observations) est une organisation politico-scientifique internationale réunissant 116 pays, 156 organisations gouvernementales et multilatérales, ainsi que des partenaires issus du secteur privé. Grâce à une mise en commun de moyens technologiques très poussés entre ses pays membres, dont la RDC désormais, elle améliore la collecte, l’analyse et l’utilisation des données d’observation de leur territoire. Concrètement, cela permet d’apporter des solutions pertinentes aux problématiques tels que les dérèglements climatiques, les catastrophes naturelles, la sécurité alimentaire, la déforestation et les inégalités sociales.
Une fois ces données géospatiales collectées et analysées, elles sont partagées sur le Geoportail national au travers d’une cartographie interactive et détaillée et mises à la disposition de tous, pouvoirs publics, secteur privé et société civile.
« Ces données permettront une meilleure compréhension du territoire congolais, de sa diversité géographique et de la répartition de ses ressources. En conséquence, la prise de décision dans les domaines de l’agriculture, de la gestion forestière, de la planification urbaine et de la lutte contre les catastrophes naturelles sera considérablement améliorée », s’enthousiasme Guy Loando Mboyo qui s’est démené pour faire aboutir le projet.
« L’intégration de ces outils modernes dans les politiques publiques permettra une meilleure gestion des ressources et favorisera un développement plus équitable et durable », a déclaré la cheffe du gouvernement, Judith Suminwa, devant plus d’une centaine d’invités. Les ONG, elles, veulent y croire. « L’accessibilité de ces données contribuera à la transparence et à la lutte contre la corruption qui est très grande dans le pays. C’est donc un grand pas dans la bonne direction. Car si ces nouveaux outils sont pleinement exploités, les résultats peuvent être extraordinaires », se réjouit le dirigeant de l’une d’entre elles, présent ce jeudi à l’Hôtel du Fleuve. « Avant, c’était une question de moyens. Désormais, ce n’est plus qu’une question de volonté. »