La République Démocratique du Congo poursuit son combat sans relâche contre l’épidémie de variole du singe. Un nouveau lot de 50 000 doses de vaccin, offert par les États-Unis, vient renforcer l’arsenal médical du pays. Cette livraison est une bouffée d’oxygène pour les régions les plus touchées, où la vaccination va être accélérée dès le 2 octobre.
Derrière chaque chiffre, il y a un visage, une histoire. En RDC, la variole du singe a laissé des traces indélébiles dans de nombreuses familles. La vaccination est leur dernier espoir. Cette crise sanitaire a suscité une mobilisation internationale sans précédent. L’Union Européenne et les États-Unis ont répondu présents en fournissant des vaccins indispensables.
250 000 doses de vaccin contre le mpox
Le premier lot de vaccins contre la variole du singe est arrivé dans la capitale, la semaine dernière. Kinshasa étant le centre de l’épidémie. 100 000 doses d’un vaccin fabriqué par la société danoise Bavarian Nordic avaient été mises à la disposition des autorités sanitaires par l’Union Européenne. Ce, par l’intermédiaire de l’agence de l’UE pour les urgences sanitaires.
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Au cours du week-end, un autre lot de cent mille autres doses a été livré. Il s’agit de 50 000 doses provenant des États-Unis et acheminées par l’Union Européenne. Au total 250 000 doses de vaccin contre le mpox ont été acheminées vers la RDC. Sauf qu’elle ne couvre pas les besoins évalués à trois millions de doses, nécessaires pour mettre fin à l’épidémie.
Espoir et craintes dans les provinces les plus touchées
La variole du singe poursuit une propagation inquiétante en Afrique. Depuis le début de l’année 2024, un total de 5 549 cas de mpox a été confirmé sur le continent, avec 643 décès dénombré. La plupart des cas ayant été recensés en République Démocratique du Congo.
Le vaccin demeure le seul espoir de mettre fin à ce cycle endémique. Chaque dose administrée est un pas de plus vers l’éradication de cette maladie. Seulement, la distribution des vaccins dans un pays aussi vaste et aux infrastructures aussi fragiles que la RDC est un véritable défi logistique. Les autorités sanitaires et leurs partenaires travaillent d’arrache-pied pour atteindre les populations les plus vulnérables.
Dans les provinces de l’Équateur, du Sud-Kivu et du Sankuru, les équipes de santé sont déjà mobilisées pour lancer la campagne de vaccination. La méfiance envers les vaccins, notamment dans les zones rurales, constitue toutefois un obstacle supplémentaire.