La RDC introduit des vaccins antipneumococciques pour enfants


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Afin d’améliorer drastiquement les chances des enfants d’atteindre leur cinquième anniversaire, la République Démocratique du Congo a intensifié son programme de vaccination de routine aujourd’hui en y incluant un vaccin s’attaquant à la pneumonie. Dans un premier temps, le programme aura lieu dans deux des 11 provinces. La pneumonie est l’une des principales causes de mortalité infantile dans le monde, et est responsable d’un quart de tous les décès d’enfants en RDC.

La première dame Olive Lembe Kabila et le Ministre de la Santé Victor Makwenge Kaput, se sont joints aux parents et aux professionnels de la santé à Kinshasa afin de voir les enfants se faire vacciner dans le cadre de l’introduction officielle du vaccin antipneumococcique dans le programme de vaccination systématique.

Le même jour à Paris, Bill Gates, un des partenaires fondateurs de GAVI, lancera une campagne de communication à travers l’Europe, qui mettra en valeur l’opportunité extraordinaire que représentent les vaccins pour des pays donateurs.

Globalement, la maladie pneumococcique, qui est la forme la plus courante d’infection respiratoire grave, coûte actuellement la vie à plus d’un million de personnes chaque année – et notamment à plus d’un demi-million d’enfants avant leur cinquième anniversaire. La pneumonie constitue la forme la plus courante d’infection à pneumocoque grave et représente 18% de la mortalité infantile dans les pays en développement. C’est la principale cause de mortalité chez les jeunes enfants dans les pays en développement.

« Ce lancement est un moment très important pour mon pays, où trop d’enfants meurent de cette maladie effroyable, » a dit le Ministre de la Santé Victor Makwenge Kaput. « La pneumonie cause trop de souffrance et de décès, mais aujourd’hui nous célébrons un moment joyeux, » a-t-il rajouté. « L’introduction croissante des vaccins antipneumococciques constitue une étape historique dans l’amélioration de la santé des enfants, et la réduction de la mortalité infantile. »

« L’introduction du vaccin antipneumococcique et la vaccination systématique des enfants pourrait sauver la vie d’un enfant sur cinq qui meurt de maladies infectieuses respiratoires, » a déclaré le Dr Léodégal Bazira, représentant par intérim de l’OMS en République Démocratique du Congo.

Avec des taux de mortalité infantile les deuxièmes plus élevés au monde, la RDC fait face à des défis majeurs en terme de santé. Une étude menée en 2004 par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) a révélé que la pneumonie tuait au moins 132,000 enfants de moins de cinq ans dans le pays, en faisant la deuxième cause de mortalité infantile après la malaria. Seulement 42% des enfants diagnostiqués avec la pneumonie sont amenés à un centre de santé adéquat.

« Avec peu de ressources en matière d’électricité, de routes, de réfrigérateurs, acheminer des vaccins dans les régions les plus reculées de la RDC est un défi immense, » a déclaré Pierrette Vu Thi, représentante de l’UNICEF en RDC. « Avec ses partenaires, l’UNICEF s’engage à ce que tous les enfants dans ce pays aient le même accès à ces vaccins qui sauvent des vies. »

En tant que principal fournisseur mondial de vaccins pour les pays en développement, l’UNICEF soutient les efforts de vaccination en RDC depuis 1963, en approvisionnement, et à travers un appui technique et financier.

Ces trois derniers mois, le Nicaragua, la Guyana, le Yémen, le Kenya, la Sierra Leone, et le Mali ont introduit le vaccin grâce au soutien de l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI), qui réunit des gouvernements, l’UNICEF, l’OMS et les acteurs clés de la santé mondiale.

GAVI s’est engagée à soutenir l’introduction des vaccins contre le pneumocoque dans 19 pays en développement en moins d’un an, et prévoit de les généraliser dans plus de 40 pays d’ici 2015, si elle parvient à obtenir des fonds suffisants de la part de ses donateurs.

« La vaccination est l’un des investissements les plus rentables qu’un gouvernement puisse réaliser, et nous comptons sur nos donateurs pour continuer à soutenir fermement notre mission visant à sauver des vies, » a déclaré Helen Evans, PDG par intérim de GAVI Alliance.

GAVI a besoin de 3,7 milliards US$ supplémentaires ces cinq prochaines années pour continuer à soutenir la vaccination dans les pays les plus pauvres du monde et à introduire des vaccins nouveaux ou sous-utilisés, notamment les vaccins contre le pneumocoque et le rotavirus. Ce dernier combat la diarrhée, deuxième cause de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans.

Le déploiement des vaccins antipneumococciques dans le monde en développement a été rendu possible grâce à un dispositif de financement innovant, appelé Garantie de marché (AMC), dont GAVI a été le pionnier.

Grâce au montant de 1,5 milliard US$ apporté par l’Italie, le Royaume-Uni, le Canada, la Fédération de Russie, la Norvège et la Fondation Bill & Melinda Gates, et à l’engagement à hauteur de 1,3 milliard US$ de GAVI, l’AMC a permis d’accélérer la capacité de production des deux fabricants recrutés jusqu’ici. Cela a contribué à assurer que ces vaccins antipneumococciques de nouvelle génération soient abordables dans les pays en développement, puisqu’ils sont maintenant disponibles à une fraction du prix établi dans les pays développés.

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GAVI Alliance est un partenariat public-privé dans le domaine de la santé dont l’objectif est de sauver la vie des enfants et de protéger la santé de la population en élargissant l’accès à la la vaccination dans les pays pauvres.
L’Alliance regroupe les gouvernements de pays donateurs et en développement, l’Organisation mondiale de la Santé, l’UNICEF, la Banque mondiale, l’industrie des vaccins dans les pays industrialisés et les pays en développement, des instituts techniques et de recherche, des organisations de la société civile, la Fondation Bill & Melinda Gates ainsi que d’autres philanthropes issus du secteur privé. Depuis sa création lors du Forum économique mondial en 2000, GAVI a permis d’éviter plus de cinq millions de décès futurs et a contribué à protéger 288 millions d’enfants au moyen de vaccins nouveaux ou sous-utilisés.
Pour obtenir plus d’informations, veuillez consulter le site: www.gavialliance.org

L’UNICEF est à pied d’œuvre dans plus de 150 pays et territoires du monde entier pour aider les enfants à survivre et à s’épanouir, de leur plus jeune âge jusqu’à la fin de l’adolescence. Premier fournisseur mondial de vaccins aux pays en développement, l’UNICEF soutient la santé et la nutrition des enfants, l’accès à de l’eau potable et à des moyens d’assainissement, une éducation de base de qualité pour tous les garçons et toutes les filles et la protection des enfants contre la violence, l’exploitation sous toutes ses formes et le SIDA. L’UNICEF est entièrement financé par des contributions volontaires de particuliers, d’entreprises, de fondations et de gouvernements.
Pour plus d’informations: www.unicef.org

L’OMS est l’autorité directrice et coordonatrice, dans le domaine de la santé, des travaux ayant un caractère international au sein du système des Nations Unies. Elle est chargée de diriger l’action sanitaire mondiale, de définir les programmes de recherche en santé, de fixer des normes et des critères, de présenter des options politiques fondées sur des données probantes, de fournir un soutien technique aux pays et de suivre et d’apprécier les tendances en matière de santé publique. Plus de 150 nationalités travaillent pour l’Organisation dans 147 bureaux de pays, bureaux régionaux et au Siège situé à Genève (Suisse). Outre des médecins, des spécialistes de la santé publique, des scientifiques et des épidémiologistes, le personnel de l’OMS est composé de personnes formées à gérer des systèmes administratifs, financiers et d’information, ainsi que d’experts dans les domaines des statistiques sanitaires, de l’économie ou des secours d’urgence. Pour plus d’informations: http://www.who.int/fr/index.html

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