L’OMS travaille avec le gouvernement de la République Démocratique du Congo pour contrôler l’épidémie d’Ebola, avec plus de 100 contacts du défunt retracés à ce jour. Une deuxième personne est décédée, cette semaine, dans la province du Nord-Kivu, ont indiqué le ministère de la Santé et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le ministère de la Santé de la RDC (République Démocratique du Congo) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans un communiqué conjoint, ont révélé qu’une deuxième personne est décédée, dans la province du Nord-Kivu. Il s’agit d’une femme de 60 ans, décédée mercredi, dans le district de Biena. Elle avait un lien avec une femme qui est également morte après avoir contracté Ebola et qui était mariée à un survivant de la précédente épidémie majeure, ajoute le communiqué.
Le ministère de la Santé de la RDC a déployé une équipe dans la région et retrace plus de 100 contacts des deux femmes, dans les zones de santé de Biena et Katwa. Matshidiso Moeti, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, a souligné, ce jeudi, lors d’un briefing, que l’organisme de santé des Nations Unies travaille en coordination avec le gouvernement de la RDC, pour empêcher la propagation de la maladie.
Les deux cas d’Ebola ont été détectés près de trois mois après que la RDC a annoncé la fin de sa 11ème épidémie à des centaines de kilomètres dans la province Nord-ouest de l’Équateur, qui a infecté 130 personnes et tué 55. Cette épidémie a chevauché une précédente, dans l’Est, du 1er août 2018 au 25 juin 2020, qui a tué plus de 2 200 personnes, la deuxième plus importante dans l’histoire de la maladie et la plus meurtrière en RDC. La dernière personne déclarée guérie d’Ebola en Equateur remontait au 16 octobre. L’utilisation généralisée des vaccins contre Ebola, qui ont été administrés à plus de 40 000 personnes, a contribué à enrayer la maladie.
Au cours de l’année écoulée, deux vaccins contre le virus Ebola ont été approuvés et distribués, dont un de la société pharmaceutique Johnson & Johnson, qui a également produit un vaccin Covid-19 qui ne nécessitera qu’un seul vaccin et peut être conservé à des températures de réfrigération normales.
L’émergence d’un plus grand nombre de cas d’Ebola pourrait compliquer les efforts d’éradication du Covid-19, qui a infecté 23 600 personnes et tué 681 en RDC. Une campagne de vaccination Covid devrait démarrer au premier semestre de cette année. Peter Piot, directeur de la London School of Hygiene and Tropical Medicines, a déclaré lors du briefing de l’OMS qu’il n’y avait aucune raison d’empêcher la distribution et l’administration de vaccins efficaces à la fois contre Ebola et le Covid-19.
Ebola est une fièvre hémorragique d’origine virale qui se propage par contact avec des fluides corporels. Dans les cas extrêmes, il provoque des saignements mortels des organes internes, de la bouche, des yeux ou des oreilles. Le taux de mortalité moyen d’Ebola est d’environ 50%, mais cela peut atteindre 90% pour certaines épidémies, selon l’OMS.
